La Bricklin SV-1, une voiture sport canadienne fabriquée à Saint-Jean au Nouveau-Brunswick en 1974 et 1975, a connu une carrière éphémère au même titre que la Manic GT québécoise.
Un peu moins de 3 000 exemplaires ont été produits, ironiquement tous pour le marché américain. Qu’en reste-t-il de nos jours? Pas grand-chose, évidemment. Quelques Bricklin changent de main de temps à autre par le biais des sites d’enchères, dont celle que nous vous présentons ici.
Il s’agit d’un modèle 1974 qui, croyez-le ou non, n’affiche que 62 milles (100 km) à son odomètre. Le vendeur, qui se trouve en Pennsylvanie, en a récemment fait l’acquisition de son propriétaire original. On voit sur les images que la carrosserie en composite peinte en rouge écarlate est assez bien conservée.
La voiture aux phares escamotables repose sur des roues Turbo Mag de 15 pouces au fini argent avec des pneus BFGoodrich Radial T/A et elle possède un double échappement à l’arrière.
Sous le capot, le V8 de 5,9 litres signé AMC est jumelé à une boîte automatique à trois rapports. Sa puissance s’élève à 220 chevaux et son couple, à 315 livres-pied. Des freins assistés et une batterie fraîchement remplacée sont aussi inclus.
L’habitacle de couleur brun-beige renferme des sièges de type baquet à haut dossier et capitonnage, un volant sport à trois branches, un climatiseur et une radio Bricklin Digi-Plex. Tous les documents originaux de la voiture et un certificat d’origine accompagnent la vente.
Payée à l’époque 7 685 $ américains, cette Bricklin SV-1 quasiment vierge s’est vendue pour 101 000 $ sur le site Bring a Trailer, soit l’équivalent de 136 000 $ canadiens avec le taux de change en vigueur actuellement. Sa valeur a donc grimpé de plus de 1 300% en 48 ans!
Saviez-vous ?La Bricklin SV-1 avait comme objectif au départ de surpasser tous les standards de sécurité pour les voitures sport, mais la compagnie s’est drôlement trompée et nous a donné probablement l’une des pires innovations automobiles de l’histoire.
La voiture présentait des caractéristiques impressionnantes telles qu’une carrosserie plus résistante aux impacts et des portières en ailes de mouette conçues pour mieux amortir les chocs en cas de collision. Toutefois, ces dernières étaient si lourdes qu’elles nécessitaient une assistance motorisée pour leur ouverture.
En ajoutant tous les surplus technologiques, la voiture n’était plus du tout performante et risquait même d’emprisonner les occupants en cas de défaillance du moteur d’une des deux portières. Plutôt ironique pour une voiture dite « sécuritaire », n’est-ce pas ?
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Source : GuideAutoWeb.com, par Guillaume Rivard
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