Sportive et polyvalente, la Mazda3 continue de se démarquer dans le segment des compactes grâce à son comportement routier engageant et à ses multiples configurations.
Le consommateur peut choisir entre deux carrosseries (berline ou à hayon), trois moteurs, deux transmissions et deux rouages. Seules les versions hybrides et électriques brillent par leur absence. Cette Mazda se décline en variantes GX, GS et GT.
Pour tester la dynamique de la voiture, nous avons pu mettre à l’essai la Mazda3 Sport GT Turbo, une version à hayon dotée d’un moteur turbo et du rouage intégral. C’est le modèle situé au sommet de la gamme et il coûte 37 400 $. Mais la Mazda3 est aussi un des véhicules les plus abordables retrouvés sur le marché puisqu’elle se commercialise à un prix de départ de 21 900 $ (PDSF).
Agréable à conduireÀ bord, la sportivité s’affiche via des sièges baquets, un intérieur de style cockpit et une instrumentation munie de cadrans jumelés à un écran de sept pouces. Cela se traduit également sur la route grâce à la direction qui répond au doigt et à l’œil, la suspension ferme et la position de conduite qui procure un bon soutien pour le dos et les jambes. Cela dit, le dossier est un peu étroit au niveau des épaules pourrait déranger certains conducteurs.
L’habitacle fournit un espace satisfaisant aux occupants assis à l'avant. À l'arrière c'est moins bon que les compactes les plus spacieuses du segment. Le coffre possède un volume de 569 litres, lequel grimpe à 1 334 litres lorsque les sièges sont rabattus. En revanche, quelques éléments nuisent à la visibilité, notamment la fenestration réduite, un pillier C imposant et la lunette arrière étroite.
La berline surprend par sa tenue de route, même si la suspension arrière est une poutre de torsion. Le rouage intégral i-ACTIV permet des décollages francs et le contrôle vectoriel-G (GVC) optimise la performance lors des prises de courbes. C’est en engageant des virages à vitesse supérieure que nous avons pu sentir la technologie travailler à nous maintenir dans une trajectoire linéaire. En outre, la garde au sol de 140 mm — plus élevée par rapport à plusieurs concurrents — permet d’affronter la saison froide plus facilement.
Au chapitre de la motorisation, notre version à l’essai abritait un quatre cylindres 2,5 litres turbocompressé. Lorsqu’il est alimenté par du carburant à indice d’octane 87 (ordinaire), la puissance s'élève à à 227 chevaux à 5 000 tr/min. Une valeur qui grimpe à 250 chevaux si vous optez pour de l’essence super (octane 93).
Le couple généreux de 310 lb-pi permet des accélérations franches puisque le sprint du 0 à 100 km/h s’effectue en 6,7 secondes. En revanche, l’étagement des vitesses est à revoir. Même si les performances sont loin d’être vilaines, la transition entre le premier et le deuxième rapport pourrait être plus rapide.
Par ailleurs, les GX et GS emploient un moteur 2 litres qui peut recevoir une boîte automatique ou manuelle à six rapports. Le 2,5 litres atmosphérique est optionnel à bord des modèles GS et de série sur les GT, tandis que le 2,5 turbo est uniquement disponible avec des versions huppées. Pour avoir accès au rouage intégral, il faut opter pour un modèle GS ou GT avec un des deux moteurs 2,5 litres (avec ou sans turbo).
Au chapitre de la consommation, le 2,5 litres turbo n’est pas le moulin le plus frugal puisque nous avons obtenu 9,4 L/100 km de moyenne au terme de notre essai. De son côté, Ressources naturelles Canada avance une cote mixte de 8,8 L/100 km.
Un système multimédia à revoir Placé au haut de la planche de bord, le système multimédia incorpore un écran de 8,8 pouces. La présentation est épurée, mais son interface est à parfaire. Il faut manipuler la molette localisée sur la console centrale pour naviguer entre les menus. Malheureusement, la configuration des sous-menus n’est pas la plus conviviale et il faut un certain temps d’adaptation.
En ce qui concerne les technologies, vous retrouverez Apple CarPlay et Android Auto, alors que la recharge par induction pour téléphone mobile brille par son absence. La chaîne hi-fi Bose à douze haut-parleurs est de bonne facture. Nous vous recommandons d’utiliser la fonction Bose Centerpoint pour rehausser la qualité sonore.
Amateurs de gadgets, sachez que l’application MyMazda permet de contrôler une panoplie de paramètres du véhicule (comme le démarrage à distance) et son état (par exemple les entretiens à effectuer).
Au chapitre de la sécurité, la Mazda3 a obtenu la distinction Top Safety Pick 2023 de la part de l’organisme américain Insurance Institute for Highway Safety (IIHS). Au sujet des systèmes d’aides à la conduite, Mazda utilise les caractéristiques de sécurité active et passive i-Activsense.
Parmi ceux-ci, l’assistance de maintien dans la voie est plutôt permissive, puisqu’il ne semble pas toujours être en mesure de détecter les lignes sur la chaussée. Dans l’alternative, il fait vibrer le volant et replace le véhicule.
Quant au régulateur de vitesse adaptatif, il travaille adéquatement. Les manœuvres d’accélération et de freinage se font progressivement. Notez toutefois que le volant assisté, qui autorise une conduite semi-autonome, n’est pas offert.
Pour conclure, la Mazda3 Sport GT à moteur turbo se démarque par son plaisir de conduite, son rouage intégral performant et sa dynamique sur la route. Sa gamme exhaustive octroie un bon nombre de possibilités et de choix aux automobilistes, tout en procurant un produit intéressant, malgré ses défauts comme sa consommation d’essence élevée et sa visibilité perfectible.
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Source : GuideAutoWeb.com, par Dominic Boucher
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