Nous vous invitons à faire connaissance avec André Cauchon, originaire de Loretteville et résident de Saint-Gabriel-de-Valcartier.
André a possédé une joyeuse ribambelle de voitures étranges et rares mais nous allons nous concentrer sur quelques-uns de ses trésors mobiles. Au moment d’écrire ces lignes, André possédait 11 véhicules enregistrés à son nom. Comme on le voit sur cette photo, il est fan de voitures sportives. On voit ici une allemande, une anglaise et une italienne. Mais n’allez pas croire qu’il se limite à ce type de véhicules, loin de là!
André a fait ses études au Cégep de Lévis en Équipement motorisé et a fondé sa propre entreprise, le garage Auto Action Plus de Lac-Saint-Charles. Parti de zéro, il a bâti un commerce réputé dans sa région et s’occupait principalement de troubles électroniques et d’injection électrique.
Aujourd’hui retraité, il œuvre au sein d’un organisme à but non-lucratif, Vallée Jeunesse Québec, qui a comme mission principale de venir en aide à des jeunes tant sur le plan social que scolaire. On le voit ici auprès de sa Ferrari 348 TS 1990 accompagné de 2 étudiants.
L’ami André avait acheté cette Chevrolet Camaro 1968 en guise de projet de retraite. L’ancien propriétaire travaillait dessus depuis 4 ans et s’en était lassé. André avait donc prévu poursuivre la remise à neuf, à temps perdu, sur quelques années. Sa passion et son dévouement se sont emparés de lui et il ne lui a suffi que de 3 mois avant de terminer le projet à 90%.
Équipée d’un V8 de 327 pouces cubes et d’une boîte manuelle à 4 rapports, cette Camaro est des plus simplistes, tant côté look que côté mécanique. L’intérieur est d’origine, avec le moins de chromes possible. Bien que légèrement austère à première vue, on reconnaît tout de suite le caractère brut de la Camaro.
Quand on parle d’une remise à neuf totale, on ne parle pas ici d’un petit lavage de tapis et d’ajouter un « sapin sent bon »! Voici à quoi ressemblait la Camaro d’André en plein milieu de son projet de restauration!
Toujours du côté des voitures sportives américaines, admirez ici la Dodge Viper RT/10 1999 d’André. Son long capot cache un moteur V10 de 8 litres développant 450 chevaux.
Avec le fait que ce monstre soit complètement démuni de quelconque aide à la conduite, le conducteur est laissé à lui-même et doit effectuer ses manœuvres délicatement afin de ne pas finir dans les pâturages… ou pire.
Petite anecdote en lien avec l’achat de sa Viper : André nous confie être allé la voir 3 fois avant de finalement faire le grand saut.
Bizarrement en vente au concessionnaire Laval Volkswagen de Québec, elle avait attiré son attention sur une annonce et André avait décidé d’aller « juste voir ». À 2 reprises, il est parti de Valcartier et presque arrivé chez le concessionnaire… avant de rebrousser chemin de peur de faire une folie. C’est lors de sa 3e visite, accompagné de sa conjointe, qu’il avait flanché… à son plus grand bonheur!
Quittons maintenant les États-Unis et transportons-nous en Italie pour découvrir ou redécouvrir une légendaire sportive. Voici la magnifique Ferrari 348TS 1990 d’André, une autre de ses nombreuses grandes fiertés.
Avec son design signé Pininfarina, sa couleur extérieure « Rosso Corsa » et ses sièges en cuir beiges, cette configuration est probablement la plus représentative de la marque et la plus populaire auprès des puristes. On ne peut qu’apprécier l’habitacle élégant et épuré de la 348TS.
Qui dit Ferrari dit sonorité du moteur. Juste à la vue de cette photo, les passionnés de la marque sont en mesure de se rappeler de la musicalité qu’offre ce V8 de 3,4 litres développant 296 chevaux.
Des chiffres plutôt banals si on les compare à ceux de véhicules d’aujourd’hui, mais le plaisir de conduire une Ferrari se ressent davantage par sa tenue de route, par le ronronnement de sa mécanique et, avouons-le, par le fait qu’elle fait tourner bien des têtes!
Notre tournée de l’Europe se poursuit avec un petit détour par l’Angleterre où a été construite cette superbe Lotus Esprit Turbo 1985. André nous raconte avoir acheté cette voiture d’un ami qui la possédait depuis 13 ans pour ensuite la conserver pendant 16 ans. Elle a donc été entre les mains de collectionneurs passionnés pendant près de 30 ans.
Avant de s’en porter acquéreur, il n’avait pas nécessairement le budget ni l’espace pour ajouter un véhicule à sa flotte du moment. Alors, André a décidé de faire de la place en vendant sa BMW 535 à un voisin et sa Porsche 928 à un ami mécanicien. C’est ainsi qu’il a pu trouver le temps et les ressources nécessaires afin d’offrir une bonne vie à cette belle anglaise qui l’a accompagné sur les routes du Québec pendant de nombreux étés.
Le seul bémol à propos de la Lotus Esprit Turbo 1985 concerne sa mécanique. Elle était dotée d’un moteur turbocompressé de 4 cylindres, 2,2 litres développant 231 chevaux.
Le hic, c’était un moteur à carburateur et celui-ci avait tendance à déborder et à couler sur le système du turbo ce qui provoquait… un incendie. Par chance, ce n’est pas arrivé à la Lotus d’André car, on le devine, un mécanicien de métier comme lui devait inspecter sa mécanique méticuleusement avant chaque balade. Mais disons que ça « finit mal la journée » quand notre voiture exotique prend feu sans aucun préavis.
Une autre Lotus qu’André a possédée est cette Europa 1972. Il ne l’a pas gardé longtemps car il manquait d’espace et qu’elle n’était pas dans un assez bon état pour le mettre en confiance, mais nous vous la présentons pour le plaisir des yeux.
Évidemment, les goûts ne se discutent pas. Mais parions que les lignes excentriques et angulaires de la Lotus Europa ne vous laissent pas indifférents!
La silhouette avant de la Lotus Europa 1972 est plus facile à apprivoiser et certains lui trouvent même une ressemblance avec la Lamborghini Miura de la même époque. Fait plutôt amusant, elle était équipée d’un 4 cylindres atmosphérique de 1,6 litre développant 105 chevaux. Des chiffres à peu près identiques que ceux du moteur de la… Nissan Micra.
Quittons l’Angleterre et mettons le cap sur l’Allemagne pour une série de 3 voitures, dont une qui sort franchement du lot! On voit donc ici la Lotus Esprit d’André qui agit comme mère protectrice envers ces 2 Porsche 911.
Débutons par la blanche, la plus ancienne. Il s’agit d’une Porsche 911 1973 « long capot » et André l’a démontée et remontée à neuf de A à Z. Le résultat est fort impressionnant puisqu’André a réussi à créer une parfaite réplique de la 911 Carrera RS et sa valeur se trouve aujourd’hui dans les 6 chiffres.
La rumeur dit qu’elle aurait déjà appartenue au journaliste et commentateur sportif Christian Tortora, Torto pour les intimes.
C’est à Charlotte en Caroline du Nord qu’André a déniché sa 2e Porsche, une 911 1978 « slant nose » munie de phares escamotables plutôt que de ses 2 grands yeux habituels.
Équipée du très puissant (pour l’époque) 6 cylindres en ligne turbocompressé de 3 litres et développant 265 chevaux, elle offrait des performances plus qu’exaltantes.
Cette 911 turbo 1978 avait été préparée par la firme Black Forest Motorsport, celle-là même qui prépare les Porsche pour la course des 24 heures de Daytona.
André nous raconte qu’elle était munie d’une cage complète, de freins et d’une suspension de course, ce qui en faisait un véhicule plutôt mésadapté pour la conduite normale : grandes performances, aucun confort, énormément d’émotions fortes!
Bien qu’on ne sorte pas d’Allemagne, on change toutefois drastiquement de catégorie. Voici la Volkswagen Scirocco 1976 que l’ami André a eu la chance de posséder. Dérivée de la Rabbit (Golf), la Scirocco avait été inaugurée en 1974 en guise de remplacement de la Karmann Ghia et a tiré sa révérence en 1988 pour laisser place à la Corrado.
Mention spéciale à son unique essuie-glace avant qui parcourait près de 180 degrés. Rien de vraiment extraordinaire, mais cela ajoutait certainement une petite touche de sportivité à son design simple et épuré.
Terminons notre périple autour du globe avec 3 modèles provenant du Japon.
Commençons par la superbe Honda City 1985 qu’André a importé il y a près de 20 ans et dont il a été propriétaire… 2 fois! En effet, 2 ans après son achat initial, il l’avait vendu à un collectionneur de Magog qui s’était rendu à Québec en taxi pour en prendre possession.
L’an dernier, soit 17 ans après s’en être départi et après l’avoir complètement oubliée, André est tombé sur une annonce de Honda City 1985 à vendre, toujours dans la région de Magog. Quelques vérifications plus tard, il s’agissait bel et bien de la même et il l’a achetée à nouveau!
Elle avait été amplement chouchoutée si bien qu’elle était en tout point identique à ce qu’elle était 17 ans plus tôt. Même au niveau des imperfections mécaniques : à l’époque, le cardan avant droit claquait et aujourd’hui, le cardan avant droit claque encore. Quand on dit « identique »!
André nous raconte que sa Honda City est des plus plaisantes à conduire et qu’elle fait sourire la majorité des gens qu’il croise sur sa route. Lors d’une balade autour du Lac Saint-Jean, on lui avait même demandé si c’était un « nouveau modèle », alors qu’elle a plus de 35 ans.
L’exemplaire d’André est décapotable mais la City était également offerte en version coupé. Cette dernière version proposait une option plutôt amusante : un scooter pliant qui se rangeait parfaitement dans le (déjà très petit) coffre arrière. Il s’appelait le Motocompo.
On voit ici le moteur CVCC à 4 cylindres de 1,2 litre développant pas moins de 44 vaillants chevaux. Ceux-ci s’avèrent amplement suffisants pour mouvoir les 688 kilos de la City sans problème… mais oubliez les dépassements trop ambitieux en région montagneuse!
Appréciez la désarmante simplicité du tableau de bord de la Honda City. Évidemment, comme elle a été importée du Japon, son volant est situé à droite. Mais l’œil averti remarquera quelques détails intéressants.
L’ordre des pédales et la position des vitesses sur le levier de transmission sont les mêmes que sur un véhicule à conduite à gauche. Toutefois, le levier d’activation des phares et clignotants se trouve à droite et le levier d’activation des essuie-glaces se trouve à gauche, l’inverse des véhicules à conduite à gauche.
Voici le coup de cœur d’André, son petit préféré : un Nissan S-Cargo. Acheté et importé au même moment que sa Honda City, ce S-Cargo a pratiquement vécu le même sort. Revendu et racheté à nouveau.
Il faut parfois prononcer son nom à haute voix afin d’en comprendre toute sa subtilité. En effet, ce drôle de véhicule ressemble beaucoup à un… escargot! Apprenez-en davantage sur ce modèle dans cet
article Cette photo prouve simplement une chose : André est un vrai passionné qui est capable d’apprécier tous les types de véhicules.
La dernière japonaise et non la moindre : une Toyota Corolla 1970 munie d’une transmission automatique à 2 rapports baptisée Toyoglide.
Il est à noter que la Corolla 1970 était assemblée au Canada, plus précisément à Sydney en Nouvelle-Écosse, par Canadian Motor Industries (CMI) qui assemblait également l’Isuzu Bellet.
Toyota était débarqué au Canada 5 ans plus tôt, en 1965. En 1970, on comptait déjà 140 concessionnaires à travers le pays et près de 1000 en Amérique du Nord!
Sur cette photo, on peut admirer la simplicité de la mécanique de la Corolla 1970. Il s’agit d’un modeste mais robuste moteur à 4 cylindres de 1,2 litre développant 73 chevaux. On remarque surtout l’état remarquable de la carrosserie de cette voiture qu’André a énormément adorée.
Si vous aussi vous possédez ou avez possédé une flotte de voitures étranges et rares, n’hésitez pas à nous contacter. Vous serez peut-être le sujet d’un prochain article!
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Source : GuideAutoWeb.com, par Hughes Gonnot
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