Plusieurs reprochent aux VUS modernes de tous se ressembler et de manquer d’intérêt. C’est vrai jusqu’à un certain point. Or, à l’ère de l’électrique, doit-on craindre un même scénario?
Le designer en chef du Polestar 3, un multisegment suédois attendu sur notre marché l’an prochain, croit que oui. Dans une récente entrevue pour le magazine australien WhichCar, Nahum Escobedo a dénoncé l’obsession de l’aérodynamisme et plus particulièrement des formes rondes pour maximiser l’autonomie.
Selon lui, cela se fait au détriment de l’élégance et de l’originalité des designs. « La rondeur des véhicules est en train de devenir ridicule, on dirait presque des patates ou des jelly beans, simplement parce que ça avantage l’aérodynamisme, a-t-il déclaré en faisant référence à des modèles comme le Nissan Ariya, le Tesla Model Y et les divers EQE/EQS de Mercedes-Benz. Évidemment, nous voulons faire les choses autrement. »
En effet, Polestar ne figure pas parmi les meilleures marques pour l’autonomie, mais ses différents designs sont largement acclamés. Les Polestar 2 et 3 ne sont que deux exemples. Le futur Polestar 4 est un audacieux véhicule dépourvu d’une lunette arrière, tandis que la Polestar 5 sera une voiture sport de grand tourisme très sexy.
N’oublions pas le sensationnel concept O2, qui s’est mérité le titre de « Design de l’année » dans l’édition 2023 du Guide de l’auto et qui deviendra le roadster Polestar 6 vers le milieu de la décennie.
Escobedo s’en est pris également à la manie de certains constructeurs d’en faire trop avec l’éclairage ambiant dans les habitacles. « Il y a tellement de lumières partout que j’ai l’impression d’être dans un mini Las Vegas. Beaucoup de boutons, beaucoup de lumières : en voilà des mauves, en voilà des vertes, en voilà des oranges », a-t-il ajouté.
L’éclairage extérieur peut aussi donner lieu à des excès. Le designer a comparé le nombre grandissant de détails illuminés à des décorations de Noël ambulantes. Les emblèmes surdimensionnés et tape-à-l’œil en rajoutent une couche, selon lui.
Pour revenir au Polestar 3, on parle d’un VUS d’allure résolument sportive conçu sur une plateforme différente de la berline Polestar 2. Il se veut plus puissant grâce à ses 489 chevaux et 620 lb-pi de couple – encore plus avec l’ensemble Performance optionnel – et sa batterie de 111 kWh laisse entrevoir une autonomie d’environ 482 km selon les calculs de Polestar basés sur les normes de l’EPA aux États-Unis.
Malheureusement, la production doit être retardée car Polestar dit avoir besoin de plus de temps pour tester les logiciels afin de minimiser les possibles bogues que pourraient rencontrer les clients. C’est frustrant, mais assurément une sage décision de leur part.
La prise de commandes en ligne est déjà amorcée, avec un prix canadien qui débute à 97 400 $. Les premiers exemplaires devraient arriver quelque part vers le milieu de 2024.
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Source : GuideAutoWeb.com, par Guillaume Rivard
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