Ferrari dit au revoir à la 812 en lançant la nouvelle 12Cilindri, un nom plutôt étrange mais qui annonce haut et fort la survie du V12 atmosphérique de 6,5 litres issu de Maranello. Le modèle sera disponible en format coupé et Spider (cabriolet).
Évidemment, on doit commencer en parlant du moteur, encore une fois placé en position centrale avant. Tout comme avec l’ancienne 812 Competizione, la puissance s’élève à 819 chevaux, le tout atteint au régime de 9 250 tr/min. Le couple, lui, se chiffre à 500 lb-pi au régime de 7 250 tr/min, mais 80% est accessible à partir de 2 500 tr/min grâce à une nouvelle techologie appelée « Aspirated Torque Shaping »
Le prodigieux V12 peut compter sur de larges prises d’air en fibre de carbone sur le capot et la boîte à double embrayage qui fait équipe avec lui compte huit rapports. Il faut 2,9 secondes pour accélérer de 0 à 100 km/h – un dixième plus rapide que la 812 Competizione malgré un poids accru de 73 kg (161 lb) – et 7,9 secondes pour passer de 0 à 200 km/h. Le coupé pèse 1 560 kg (3 439 lb) au total, avec une répartition de 48,4/51,6 entre l’avant et l’arrière.
Notez aussi que la 12Cilindri rejette toute forme d’électrification, se voulant l’écho moderne des voitures GT des années 1950 et 1960.
Maintenant, pour ce qui est des autres éléments techniques, la voiture possède un châssis dont la rigidité en torsion a été accrue de 15%. Pas d’amortisseurs adaptatifs Multimatic comme sur le multisegment Purosangue ni de barres antiroulis actives, mais l’agilité est maximisée par les roues arrière directrices.
Le système de freinage électronique ABS Evo a été amélioré. Munie de disques de 398 mm (15,7 pouces) à l’avant et de 360 mm (14,2 pouces) à l’arrière, la 12Cilindri freine de 100 à 0 km/h sur une distance de 31,4 mètres seulement. Les roues, maintenant d’un diamètre de 21 pouces, sont chaussées de pneus Michelin Pilot Sport S5 ou Goodyear F1 Eagle SuperSport conçus sur mesure.
Sur le plan du design, il faut d’abord mentionner que l’aérodynamisme actif vise à minimiser l’effet de traînée. Par contre, l’appui au sol atteint quand même 50 kg (110 lb) à l’arrière à une vitesse de 250 km/h. La carrosserie adopte des lignes plus acérées que celles de la 812 et la section qui relie les ailes arrière en faisant le pont entre le toit vitré et la lunette crée tout un style.
Le cabriolet, de son côté, se découvre ou se rhabille en 14 secondes. Et que dire du monumental pare-chocs arrière contrastant? Les designers n’ont pas manqué d’audace!
Si l’on se déplace à bord, l’aménagement s’apparente en quelque sorte à celui du Purosangue. Il n’y a pas plus d’espace pour la tête ou les jambes que dans la 812, apparemment. Le conducteur et le passager ont chacun leur propre écran, avec un écran tactile de 10,3 pouces entre les deux.
Le prix annoncé en Europe est l’équivalent de 570 000 $ canadiens pour le coupé et de 636 000 $ canadiens pour le cabriolet, ce qui serait nettement plus cher que la 812 sortante. À confirmer. Et bien sûr, on ne parle même pas des innombrables options de personnalisation disponibles chez Ferrari. Les premières unités ne devraient pas arriver chez nous avant 2025.
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Source : GuideAutoWeb.com, par Guillaume Rivard
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