Quand vient le temps de magasiner une décapotable sportive et luxueuse, tout le monde n’a pas les moyens de se payer une Porsche 911. C’est pour cette raison que la compagnie a lancé la Boxster il y a de nombreuses années. Avant la génération actuelle lancée pour 2017 (et qui porte le nom 718 Boxster), la voiture d’entrée de gamme à moteur central et à toit rétractable de Porsche a eu le temps de charmer une foule d’amateurs avec ses différentes versions et ses améliorations continues d’une année à l’autre.
Sa légèreté par rapport à la 911 est un autre attribut qui plaît. Quant à la puissance, elle se veut bien sûr plus modeste, mais donne quand même du plaisir. Au fait, la transmission PDK à double embrayage qui est disponible depuis 2010 permet de retrancher de précieux dixièmes de seconde au temps d’accélération par rapport à la boîte manuelle.
Maintenant, il est bien certain que toutes les Porsche Boxster d’occasion n’ont pas été créées égales et que le prix peut varier grandement selon le niveau d’équipement et de performance offert. L’été est sur le point de s’amorcer et donnera assurément l’envie à quelques conducteurs d’envisager l’achat d’un tel cabriolet, peut-être à un prix plus réduit.
En fouillant les inventaires disponibles récemment, nous sommes tombés sur certains modèles âgés d’environ 20 ans à moins de 20 000 $, ce qui nous a amenés à réfléchir. Est-ce un bon achat?
D’abord, il faut savoir qu’on parle ici du milieu et de la fin de la première génération (986), qui offrait les mêmes moteurs que la seconde (987), mais avec un peu moins de muscle. En l’occurrence, la version de 2,7 litres du six cylindres à plat développait 217 ou 222 chevaux selon l’année-modèle, tandis que celle de 3,2 litres dans la Boxster S générait 247 ou 254 chevaux selon l’année. Une boîte manuelle ou une automatique Tiptronic avec mode manuel s’occupait de gérer la cavalerie.
Les principaux problèmes avec ces moteurs en début de génération (dont des cylindres fissurés et un bloc-moteur poreux occasionnant un mélange de l’huile et du liquide de refroidissement) ont largement été résolus vers la fin de 1999. Cela dit, une inspection mécanique en profondeur est absolument nécessaire. Et mieux vaut prévoir un bon budget pour les pièces nécessaires à l’entretien et aux réparations. Si l’exemplaire qui vous intéresse a été relativement négligé, tenez-vous-en loin. Par contre, un kilométrage élevé (100 000 km ou plus) ne devrait pas trop vous inquiéter.
De même, une vérification minutieuse de la capote en toile est requise — autant le tissu en soi que les jonctions et le mécanisme de repliage à commande électrique — pour s’assurer que tout fonctionne dans l’ordre et qu’il n’y a pas de bris ni de fuites. Sachez que ce toit souple se range ou se déplie en moins de 15 secondes seulement, mais la voiture doit être à l’arrêt pour cette manœuvre et non en train de rouler, même à basse vitesse.
Pour ce qui est de la fiabilité en général, Porsche fait mieux que les autres marques allemandes et, d’ailleurs, une étude de J.D. Power en 2005 (basée sur les modèles 2002) la plaçait au deuxième rang de toute l’industrie à ce chapitre. Un seul rappel a été émis pour les Boxster 1998 à 2003, concernant un câble de levier de changement de vitesse de la boîte automatique qui aurait pu être mal réglé. Toutefois, il y a de fortes chances qu’un concessionnaire s’en soit occupé.
En somme, oui, l’achat d’une Porsche Boxster d’environ 20 ans représente un pari, mais si l’entretien a été bien fait, le bas prix demandé en vaut la peine.
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Source : GuideAutoWeb.com
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