En un an, les dépenses de carburant des automobilistes québécois auront augmenté de plus ou moins 50%, ou de 1000 $ par année en moyenne.
C’est la conclusion à laquelle arrive Le Journal, qui a cherché hier à mesurer l’impact des fluctuations du prix de l’essence sur le portefeuille des consommateurs des grandes régions de Montréal et de Québec.
« Nul ne sait quand ces fluctuations vont cesser. Elles risquent de se poursuivre encore un bon moment, affirme George Iny, directeur général de l’Association pour la protection des automobilistes (APA). Mais une chose est certaine, les hausses que nous connaissons actuellement se font déjà durement sentir. »
Il y a un an, le prix de l’essence de l’ordinaire sans plomb s’établissait en moyenne à 129,1 cents le litre à Montréal et à 128,1 cents le litre à Québec. Depuis, son prix a grimpé à un rythme accéléré, en particulier depuis que la Russie – deuxième producteur de pétrole de la planète – a lancé l’invasion de l’Ukraine.
Jusqu’à 1167 $ de plus À preuve, hier matin, selon les données du Oil Price Information Service, le prix de l’ordinaire sans plomb s’élevait en moyenne à 194,1 cents le litre à Montréal et à 183,9 cents le litre dans la Capitale-Nationale.
Que représentent ces augmentations pour les consommateurs ? Pour le savoir, nous avons pris pour hypothèses trois types de véhicules, roulant chaque année 20 000 kilomètres, tant en ville (55%) que sur l’autoroute (45%).
Nous avons utilisé, pour ce faire, l’outil de calcul de coût d’utilisation d’une automobile mis en place par CAA.
Selon nos calculs, l’automobiliste montréalais dépensait entre 1829 $ et 2315 $ par année en essence, il y a un an. Or, au prix qui lui est offert aujourd’hui, le même propriétaire ferait face à une dépense supplémentaire de 922 $ sur un an s’il conduit une voiture compacte, de 1017 $ s’il conduit un VUS, et de 1167 $ s’il est propriétaire d’un véhicule intermédiaire.
À Québec, la prime annuelle attribuable à la même flambée du baril de pétrole s’élèverait à 794 $ pour le propriétaire d’une voiture compacte, à 968 $ pour le conducteur d’un VUS, et à 987,17 $ pour celui qui possède une automobile de type intermédiaire.
« Ce sont des augmentations importantes. Et encore plus pour les ménages qui possèdent deux véhicules», réagit le porte-parole de CAA-Québec, Nicolas Ryan. Pour pallier à ces hausses, il conseille aux automobilistes de s’inspirer des principes de l’auto-conduite. Des économies de 10% à 20% seraient possibles.
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Source : GuideAutoWeb.com, par Martin Jolicoeur
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