En 2020, Subaru a commencé la commercialisation de l’Outback de sixième génération. Alors que l’on arrive vraisemblablement à mi-parcours de cette mouture, le constructeur japonais lui a apporté quelques améliorations pour l’année-modèle 2023.
Histoire de constater de près ces maigres nouveautés, Le Guide de l’auto s’est déplacé dans la région de Muskoka en Ontario pour participer au lancement canadien de la Subaru Outback 2023. Voici le résumé complet de nos premières impressions.
De timides nouveautésIl faudra un œil averti pour distinguer une Outback 2023 d’un modèle 2020 à 2022. En effet, les changements sont on ne peut plus subtils. Subaru a partiellement redessiné la partie avant comprenant les phares, la calandre et les phares antibrouillard. On note également que les plastiques de bas de caisse et des arches de roue sont plus imposants qu’auparavant. Avis aux amateurs de plastiques noirs!
Au sein de la gamme se joint la version Onyx, une appellation déjà vue sur l’Ascent. Répondant aux critères de la mode actuelle, cette déclinaison se distingue par ses éléments décoratifs extérieurs noirs, ses jantes de 18 pouces Gris fusil et son habitacle gris deux tons facilement lavable. Au sujet du prix, l’Onyx (38 695 $) se glisse entre les versions Touring (36 995 $) et Limited (40 995 $).
Subaru dit avoir amélioré le système EyeSight – qui était loin d’être parfait! – en ajoutant une caméra grand angle. Lors d’un essai hivernal, nous serons en mesure de constater si le cafouillage commence dès la tombée du premier flocon.
Deux mécaniques toujours aussi efficacesSur le plan mécanique, il n’y a aucun changement à signaler. Les versions Convenience, Touring, et Limited continuent d’être animées par le moteur atmosphérique à plat à quatre cylindres de 2,5 litres. Il en est de même pour la nouvelle Onyx. Simple et efficace, cette motorisation n’est pas là pour épater la galerie. La puissance et le couple se chiffrent respectivement à 182 chevaux et 176 lb-pi. N’ayons pas peur des mots, l’Outback manque un peu de souffle avec cette mécanique qui n’a rien de sophistiqué. C’est surtout lors des reprises qu’on le ressent. En revanche, nous sommes d’avis qu’elle conviendra à une majorité de consommateurs qui n’est pas en quête de sensations fortes au volant d’un véhicule à vocation familiale. Sans parler du fait qu’elle a prouvé son efficacité au fil du temps.
Au terme de notre essai de l’Onyx, réalisé principalement sur des routes secondaires, l’ordinateur de bord affichait une consommation de 7,7 L/100 km sur une distance de 169 kilomètres. De son côté, Ressources naturelles Canada affiche une cote moyenne de 8,2 L/100 km.
Quant aux versions Wilderness, Limited XT et Premier XT, elles ont toutes droit au moteur turbocompressé à quatre cylindres à plat de 2,4 litres. Bien que l’on s’ennuie toujours du six cylindres à plat de 3,6 litres, force est de reconnaître le rendement fort intéressant de cette motorisation. Si nous étions perplexes quant à sa fiabilité à son arrivée sur le marché, cette mécanique a su faire ses preuves depuis. Avec une puissance de 260 chevaux et un couple de 277 lb-pi, l’Outback ne manque pas d’aplomb.
Suite à l’essai sur une distance de 90 kilomètres d’une version XT turbocompressée de l’Outback, nous avons enregistré une consommation de 8,7 L/100 km. L’organisme fédéral annonce une cote de 9,1 L/100 km en conduite combinée. Le fabricant recommande l’essence ordinaire avec les deux motorisations.
Hélas, une version électrifiée de l’Outback continue de se faire attendre. Cela étant, il ne faudrait pas répéter l’erreur commise avec le Crosstrek hybride rechargeable qui n’est rien d’autre qu’une mauvaise blague.
Un peu de misère en conduite hors routeDans le cadre de cet événement, un peu de conduite hors route était prévu sur un chemin en marge de la route 11 près de Utterson, toujours en Ontario. Alors qu’il avait plu dans les jours précédents, le sol était imbibé et plutôt mou. Il nous semblait audacieux de vouloir franchir ce parcours avec une Outback Onyx qui n’est pas équipée pour de la conduite hors route de ce calibre. Avant même que nous puissions nous lancer, le journaliste qui nous devançait est resté coincé avec le modèle qu’il conduisait. Bien que le mode Neige et boue profonde avait été sélectionné, il n’y avait rien que l’on puisse faire. La voiture était enlisée et ne bougeait pas d’un millimètre autant en marche avant qu’arrière. Il était étonnant de constater que la roue avant du côté conducteur ne tournait pas tandis que les trois autres tournaient… dans le beurre.
On n’a donc pas eu le choix de rebrousser chemin et d’aller chercher du renfort… et une corde. Celle-ci a été attachée au crochet de remorquage d’une Outback Wilderness. Bien mieux adaptée à la conduite hors route, l’Outback Wilderness a su sortir l’Outback Onyx du pétrin en peu de temps. L’honneur était sauvé. On n’a pas eu à demander à un propriétaire de Jeep Wrangler de venir dépanner le véhicule!
Quelle est la morale de cette histoire? L’Outback nous met rapidement en confiance, mais il y a une limite au système à quatre roues motrices. Lorsque le soubassement est assis sur le sol, il ne faut pas s’attendre à un miracle.
Sur une note plus personnelleÉtant amateur de voitures familiales, je retombe sous le charme de l’Outback chaque fois que je me trouve à nouveau derrière son volant. Et encore plus pendant l’hiver! Cette auto représente un achat pragmatique et elle plaît à une clientèle très cartésienne. J’apprécie sa position de conduite qui me convient parfaitement. Sa banquette arrière rabattable presque à plat me plaît également, car je dois souvent transporter de grands objets.
L’Outback 2023 arrive chez les concessionnaires de la province en ce moment même. En ce qui me concerne, bien que je sois particulièrement attiré par la version Wilderness, celle-ci me paraît quelque peu radicale pour un usage quotidien et un peu dispendieuse même si elle en offre beaucoup pour le montant demandé. Je suis d’avis qu’il serait plus raisonnable d’opter pour une version Tourisme que l’on peut obtenir pour à peine plus de 45 000 $ lorsque l’on additionne les frais et les taxes.
Au retour du lancement, je me suis surpris, une fois de plus, à éplucher les sites de petites annonces à la recherche de la perle rare dans l’occasion. Qui sait!
Bref, elle continue de résister aux VUSÉvoluant à part des autres, l’Outback représente la meilleure - et une des rares - alternative aux VUS. D’ailleurs, elle est mise en compétition avec des VUS compacts comme le Toyota RAV4, le Honda CR-V et le Mazda CX-50 par les consommateurs d’ici.
Dans l’attente d’une version électrifiée de cette familiale par excellence, nous continuons de la recommander sans aucune réticence.
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Source : GuideAutoWeb.com, par Germain Goyer
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