Le créneau des berlines intermédiaires n’est plus ce qu’il était. En perte de vitesse, il ne reste que quelques joueurs, dont la Nissan Altima.
Plutôt délaissée par les consommateurs, l’Altima a pourtant beaucoup à offrir. Ses principales rivales sont la Toyota Camry, la Honda Accord, la Chevrolet Malibu, la Hyundai Sonata, la Kia K5 et la Subaru Legacy.
Notre version à l’essai, la SR Édition Minuit — située au milieu de la gamme entre la SE et la Platine — débute à 33 198 $. Malgré ce prix, elle propose de série une panoplie de technologies de sécurité, un rouage intégral et un système multimédia ergonomique.
Conduite intéressanteLoin d’être vilaine, l’Altima roule en douceur grâce à sa suspension calibrée pour le confort, sans oublier les sièges avant équipés de la technologie gravité zéro . Ces derniers permettent aux occupants d’effectuer de longs trajets sans avoir de maux de dos ni de douleur aux jambes. Ils bénéficieraient d’une assise plus longue ou ajustable.
Quoi qu’il en soit, la position de conduite demeure adéquate. Devant le pilote, le tableau de bord intègre deux cadrans aux extrémités et un écran numérique au centre qui est facile d’utilisation, mais qui affiche une présentation désuète.
Le volant se prend bien en main et la direction n’est pas trop surassistée. Pour un peu de plaisir, des palettes au volant permettent de changer les rapports soi-même. Soit dit en passant, le levier de transmission comporte également un bouton - plutôt dissimulé - pour utiliser le mode Sport.
Petit bémol en ce qui a trait à la visibilité : bien qu’elle soit généralement bonne, la lunette arrière est particulièrement inclinée, de sorte qu’il faut principalement se fier à la caméra de recul. Malheureusement, cette dernière déçoit par la piètre qualité de la résolution et par son incapacité à générer une image claire le soir.
Sur le plan mécanique, une seule motorisation figure au menu et il s’agit d’un quatre cylindres 2,5 litres atmosphérique qui produit 182 chevaux et 178 lb-pi de couple. Le tout est jumelé à une boîte Xtronic (ou CVT), qui simule huit rapports.
Ces chiffres n’ont rien d’impressionnant, toutefois, le groupe motopropulseur effectue un bon boulot au quotidien. Quant à la transmission, elle ne remplace certainement pas une boîte de vitesses traditionnelle, mais elle réussit néanmoins à imiter adéquatement des rapports sans trop ressentir l’effet élastique typique des CVT.
Par ailleurs, nous avons été agréablement surpris par la consommation de carburant. L’Altima, contrairement à plusieurs de ses concurrentes, ne possède pas la fonction d’arrêt/démarrage — ce qui pourrait être un atout intéressant dans le trafic. En dépit de l’absence de cette technologie, nous avons enregistré une cote fort raisonnable de 7,1 L/100 km. D’ailleurs, grâce au grand réservoir de 61 litres, il est possible de parcourir de longues distances avant de faire le plein.
Contrairement à plusieurs de ses rivales, la Nissan Altima n’est pas livrable avec une motorisation hybride. Dommage, puisqu’il s’agirait d’un argument vendeur en ces temps d’inflation et de prix d’essence exagérés. En contrepartie, l’Altima est dotée d’un rouage à quatre roues motrices de série, un élément important pour de nombreux conducteurs québécois.
Doté de plusieurs technologiesLe système multimédia comprend un écran de huit pouces et son interface est facile à employer. Ce dernier incorpore également Apple CarPlay et Android Auto. Pour joindre l’utile à l’agréable, la console possède un port USB-A et USB-C ainsi qu’un port auxiliaire.
Sachez cependant que le modèle 2023 possède un moniteur de 12,3 pouces à haute résolution (en option). Par ailleurs, la radio alimente six haut-parleurs qui émettent un son correct.
Au sujet des technologies de sécurité et d’assistance à la conduite, l’Altima offre une série de gadgets. D’abord, le régulateur de vitesse adaptatif avec la direction assistée ProPILOT qui utilise notamment une caméra, un radar, des capteurs ainsi qu’un module de commande électronique pour maintenir la trajectoire du véhicule et surveiller la distance avec les autres voitures autour. En général, nous considérons que la technologie fonctionne bien.
Ensuite , il y a l’alerte de circulation transversale arrière, le freinage d’urgence automatique avec le système de détection des piétons, le système de surveillance des angles morts, l’assistance au maintien sur la voie et le système de notification de collision.
Nouvelle esthétique pour 2023En ce qui concerne le design de l’Altima, il arbore des lignes sportives et dynamiques. Notre version à l’essai affiche plusieurs éléments noirs retrouvés sur les jantes de 18 pouces, le « V-Motion » de la calandre, le diffuseur arrière ainsi que les rétroviseurs et l’aileron arrière. De plus, le contour des phares et des feux est assombri.
Bien que l’esthétique soit réussie, nous avons constaté que certains panneaux de carrosserie bénéficieraient d’un meilleur assemblage.
Espérons que ce détail sera corrigé pour l’édition 2023, laquelle reçoit une mise à jour visuelle à l’avant avec un nouveau carénage, un look actualisé de la calandre et de nouvelles jantes de 19 pouces pour les variantes SR et Platine. De plus, une nouvelle couleur extérieure s’ajoute à la palette : le Gris ethos .
Évoluant dans l’ombre, la Nissan Altima est loin d’être un mauvais choix. Elle comporte de nombreuses technologies pour le prix, en plus d’offrir une cote de consommation intéressante — surtout pour ceux qui désirent rouler sur de longues distances en tout confort. Et son rouage intégral livré de série la rend drôlement intéressante en hiver!
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Source : GuideAutoWeb.com, par Dominic Boucher
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