Volvo a pris une excellente décision en ajoutant il y a cinq ans le multisegment sous-compact XC40 à sa gamme. Au Québec, lui et le compact XC60 se sont échangé le titre de Véhicule le plus vendu de la marque au cours des deux dernières années et seulement l’Audi Q3 est plus populaire dans la catégorie.
Ce dernier est le meilleur achat selon Le Guide de l’auto, tout juste devant le XC40, qui profite d’un certain nombre de changements pour l’année modèle 2023. Nous l’avons mis à l’essai en début d’hiver pour voir de quel bois il se chauffe.
Microhybride Les deux versions du moteur turbocompressé à quatre cylindres de 2 litres (T4 et T5) reçoivent une batterie de 48 volts et un tout petit moteur électrique de 10 kW formant un système hybride léger (d’où les nouvelles appellations B4 et B5). La première reste plutôt modeste avec ses 194 chevaux et 221 lb-pi de couple, mais la seconde fait preuve d'une fougue certaine en développant 247 chevaux et 258 lb-pi. Pour le format du véhicule, c’est parfait, comme en témoigne le 0 à 100 km/h en 6,4 secondes (selon Volvo). De plus, la capacité de remorquage dépasse les 3 500 livres.
Si le rouage intégral brille par son efficacité, nous avons trouvé que la boîte automatique à huit rapports manque parfois de douceur à basse vitesse et veut passer trop rapidement au rapport supérieur, question d’économiser de l’essence. À ce propos, le XC40 B5 affiche une consommation moyenne officielle de 9,2 L/100 km, à peine trois dixièmes de litre de plus que le B4… et deux de moins qu’en 2022, sans électrification. Durant notre essai, qui s’est déroulé majoritairement en ville et à des températures variant entre -10 et 0 degrés, le résultat observé a été de 9,9 L/100 km.
Agréable petit VUS Au-delà de ses performances, le Volvo XC40 2023 s’avère agréable à conduire, faisant preuve d’un équilibre digne de mention et d’un bon compromis entre confort et agilité. Fidèle à sa réputation, la compagnie a inclus de nombreux dispositifs de sécurité active et d’aide à la conduite, que nous n’avons jamais trouvés dérangeants, soit dit en passant. Le système de visualisation à 360 degrés s’affiche automatiquement à l’écran dans certaines situations pour faciliter les manœuvres.
Cela dit, la position de conduite n’est pas parfaite. Le siège est ferme (plus que dans d’autres modèles Volvo, assurément) mais reste quand même confortable sur de longues distances. L’assise ne descend pas suffisamment bas, ce qui nous donne plus l’impression d’être perchés que vraiment assis dans le XC40. En outre, l’espace pour le pied droit est restreint, tandis que la pédale de frein manque de souplesse en conduite normale mais convient parfaitement aux freinages brusques.
La visibilité arrière et latérale est compromise par les gros piliers du toit alors que l’affichage étroit de la caméra de recul n’aide pas. Points bonis pour le repose-cuisses ajustable inclus dans notre modèle et pour la rapidité avec laquelle le volant et les sièges se réchauffent aux deux rangées.
Google s’impose Question de faciliter la vie de ceux qui utilisent des appareils Android, le système d’infodivertissement propulsé par Google - lequel était déjà inclus de série dans le XC40 Recharge à motorisation 100% électrique - s’étend à toutes les versions du XC40 pour 2023. Google Maps devient en même temps le système de navigation par défaut, l’Assistant Google est là pour les commandes vocales et la boutique Google Play permet d’ajouter de nouvelles applications. Des mises à jour logicielles à distance sont également possibles afin d’apporter des améliorations continues.
L’interface moderne et l’écran orienté vers le conducteur ont de quoi plaire. Cependant, le système est occasionnellement lent à réagir et cause trop souvent de la distraction lors de la conduite, notamment pour régler le chauffage et la ventilation. Le menu d’accueil, simpliste, ne sert pas à grand-chose : mieux vaut utiliser celui des applications. Avoir un peu plus de boutons physiques sur le bloc central, la console et le volant ne ferait pas de tort.
Chic et raffinéÀ notre avis, le Volvo XC40 2023 fait indéniablement partie des plus beaux VUS sous-compacts de luxe sur le marché, autant par sa silhouette que par ses détails comme les feux de jour à DEL et le toit contrastant en option. De nouvelles couleurs sont disponibles, le Bleu fjord étant on ne peut plus seyant pour cet utilitaire scandinave.
À bord, personne ne peut nier la qualité des matériaux et de la finition. Nous pouvons citer, par exemple, le mélange de similicuir et de suède qui recouvrait les sièges de notre exemplaire. L’instrumentation numérique est attrayante, bien qu’un peu pauvre en informations comparée aux rivaux allemands. L’ergonomie et le rangement sont satisfaisants, que ce soit dans la console ou les portières.
Les occupants arrière, après avoir déjoué l’angle d’ouverture limité des portières, découvrent une banquette spacieuse pour la catégorie. Le coffre est relativement long mais pas très large, pour un volume guère impressionnant de 452 litres. Une trappe au centre permet d’insérer de longs objets, comme des skis (maximum de deux paires). Sinon, en rabattant les dossiers à plat, on obtient 1 628 litres pour le chargement, ce qui est au-dessus de la moyenne.
Quelle version choisir ? Le Volvo XC40 2023 se vend à partir de 45 484 $, incluant les frais de transport et de préparation. C’est un prix concurrentiel, mais il faut alors se contenter du moteur B4. Le supplément de 3 500 $ pour le moteur B5 en vaut vraiment le peine.
Autrement, il possible d'obtenir l’ensemble Plus, qui ajoute un toit panoramique, un hayon à ouverture assisté, une aide au stationnement et plus encore. La facture s’élève alors à 52 684 $, ce qui n’est qu’à 2 000 $ d’un XC60 plus spacieux et assez bien équipé. Pensez-y.
Enfin, au sommet de l’échelle, un XC40 B5 Ultimate avec conduite semi-automatique, caméra à 360 degrés, chaîne audio Harman Kardon et autres extras ne coûte pas moins de 58 834 $, un prix franchement exagéré et qui ne compte pas les quelques options pouvant encore être ajoutées, comme les roues de 21 pouces. Mince consolation : les taux de financement et de location sont un peu plus avantageux en ce moment que chez la concurrence.
Enfin, le XC40 Recharge, fort de 402 chevaux et capable de rouler 359 km sans brûler une goutte d’essence, affiche un PDSF de base sous les 60 000 $ et se qualifie ainsi pour une subvention totale de 12 000 $ des gouvernements fédéral et provincial. Un autre pensez-y-bien.
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Source :GuideAutoWeb.com, par Guillaume Rivard
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