Le nombre de décès liés à la distraction au volant, sous toutes ses formes, augmente de manière fulgurante. Au Québec, on parle de près de 70% en deux ans, selon un nouveau rapport de HelloSafe basé sur des statistiques de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).
En 2021, 73 Québécois sont morts à cause de conducteurs distraits – incluant passagers, piétons, cyclistes et autres automobilistes – ce qui représente 21% de tous les décès enregistrés sur les routes de la province. La proportion s’élevait à un peu moins de 13% en 2019.
Nombre de décès causés par la distraction au volant À l’échelle nationale, ce sont 348 personnes qui ont perdu la vie pour la même raison en 2021, soit 19,7% de l’ensemble des décès sur la route. Et ces morts évitables ont coûté aux assureurs canadiens 102,3 millions $ en indemnisations selon HelloSafe.
En comparaison, la vitesse serait responsable de 24,7% des collisions fatales et 18% seraient causés par un facteur environnemental (conditions météorologiques, défauts sur la chaussée, conditions de circulation défavorables).
Le Québec, peu sévèreToutes les provinces canadiennes ont adopté des mesures législatives pour contrer le fléau de la distraction au volant, à savoir des amendes, des points d’inaptitude et des suspensions de permis. Malheureusement, le Québec fait piètre figure, se classant parmi les cinq provinces les moins sévères en matière de distraction au volant, déplore HelloSafe.
Les amendes varient de 300 $ à 600 $ et cinq points d’inaptitude sont ajoutés au dossier du conducteur. Celui-ci voit son permis suspendu pendant trois jours pour une première infraction, pendant sept jours pour une deuxième et pendant 30 jours pour les infractions subséquentes.
4 types de distractionLa distraction au volant peut prendre plusieurs formes, comme le rappelle la SAAQ :
- visuelle : les yeux sont ailleurs que sur la route
- manuelle : les mains sont ailleurs que sur le volant
- cognitive : l'esprit est ailleurs que sur la tâche
- auditive : l’ouïe est concentrée sur autre chose que sur les sons liés à la conduite et au réseau routier
Souvent, la tâche réalisée en conduisant est source de plusieurs types de distraction. Par exemple, envoyer un texto entraîne une distraction cognitive, visuelle et manuelle. L’usage du téléphone et des technologies à bord des véhicules est bien médiatisé (programmer le GPS est particulièrement distrayant, souligne CAA-Québec), mais pensons aussi aux personnes qui fument, mangent, se maquillent, lisent ou rêvassent en conduisant.
D’autres statistiques nous apprennent par ailleurs que les accidents routiers au Québec où la distraction est en cause surviennent le plus souvent entre midi et 18h, les jeudis et vendredis ainsi que durant les mois de juillet et d’août.
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Source : GuideAutoWeb.com, par Guillaume Rivard
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