Le Mitsubishi Triton de nouvelle génération a été dévoilé et lancé sur le marché cette semaine en Thaïlande. Il sera ensuite commercialisé dans d’autres pays de la zone Asie-Océanie, dont le Japon et l’Australie.
Pourquoi pas chez nous? L’engouement pour les camionnettes compactes et intermédiaires est plus fort que jamais – rien à voir avec la seconde moitié de la décennie 2000 alors que Mitsubishi avait offert aux États-Unis (mais pas au Canada) un modèle appelé Raider qui n’était qu’un Dodge Dakota déguisé.
En 2019, les dirigeants de la compagnie se disaient ouverts au retour d’une camionnette en sol américain. Toutefois, le chef des opérations de Mitsubishi en Amérique du Nord à l’époque, Mark Chaffin, avait déclaré : « Nous aimerions avoir une camionnette, mais il en faudrait une qui convienne parfaitement à Mitsubishi et à notre clientèle, quelque chose de vraiment concurrentiel dans le marché. »
Alors que les camionnettes intermédiaires nord-américaines se contentent d’une cabine à quatre portières pleine grandeur, le nouveau Triton propose trois formats : simple, double ou « Club ». Ce dernier consiste en une rangée de sièges (inclinables) avec un espace de chargement à l’arrière. Le décor est très semblable à celui du VUS Outlander, mais dégage plus de robustesse.
Le Triton est construit sur un châssis en échelle 60% plus rigide que l’ancien, au dire de Mitsubishi, avec une suspension avant indépendante et des ressorts à lames à l’arrière assortis d’amortisseurs renforcés. Pour ce qui est du design extérieur, ça ne manque pas de muscle et de caractère non plus.
Un gros problème, c’est le choix de moteurs, qui carburent uniquement au diesel. On parle d’un quatre cylindres turbocompressé de 2,4 litres qui génère soit 148 ch/243 lb-pi, 181 ch/317 lb-pi ou 201 ch/347 lb-pi. Des boîtes manuelle et automatique à six rapports figurent au menu. En option, le Triton reçoit un système à quatre roues motrices appelé Super Select 4WD-II, qui comprend un boîtier de transfert à deux régimes et un différentiel central à glissement limité. Comme dans l’Outlander, pas moins de sept modes de conduite sont proposés en fonction du terrain.
Avec tout cela vient une panoplie d’accessoires pour personnaliser le camion et d’aides à la conduite pour plus de sécurité sur la route.
Plus tôt cette année, le directeur de la planification de produits de Mitsubishi en Amérique du Nord, Cason Grover, a déclaré au site The Drive que la compagnie « adorerait » pouvoir offrir une nouvelle camionnette aux États-Unis, où elle a déjà eu un certain succès. « Au final, nous n’avons pas d’usine ici et la ‘Chicken Tax’ [NDLR : une mesure protectionniste en vigueur aux États-Unis] est un réel obstacle à l’importation de camionnettes étrangères, a-t-il déploré. On ne peut pas simplement insérer notre Triton sur la chaîne de montage d’un autre constructeur ici. »
La seule solution selon lui, purement hypothétique à ce stade-ci, serait de s’allier avec un partenaire qui fabrique une camionnette localement. Mais justement, il y a l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi et le Frontier se trouve à être produit à Canton, au Mississippi. Allez, Mitsubishi, un petit effort!
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Source : GuideAutoWeb.com, par Guillaume Rivard
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