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 General Motors « B-Body » 1991-96 : la fin d’une époque…

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m.mustang

m.mustang


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General Motors « B-Body » 1991-96 : la fin d’une époque… Empty
MessageSujet: General Motors « B-Body » 1991-96 : la fin d’une époque…   General Motors « B-Body » 1991-96 : la fin d’une époque… Icon_minitimeSam 30 Mar - 11:20

General Motors « B-Body » 1991-96 : la fin d’une époque… 613783-general-motors-b-body-1991-96-la-fin-d-une-epoque

En ce début des années 90, le vent tourne. Les automobiles classiques pleine grandeur à propulsion ont moins la cote qu’auparavant. Les berlines traction avant sont plus prisées, les minifourgonnettes s’arrachent et l’intérêt pour les VUS commence à poindre. Que doit faire GM pour remplacer ses modèles B-Body (Chevrolet Caprice, Oldsmobile Custom Cruiser, Buick Estate et Cadillac Brougham)?

General Motors a eu le nez creux en décidant de réduire la taille de ses véhicules pleine grandeur prévus pour le millésime 1977, quelques mois avant le premier choc pétrolier d’octobre 1973. Lorsqu’ils arrivent sur le marché, ils ont deux ans d’avance sur Ford (plateforme Panther) et Chrysler (plateforme R-Body). Raisonnablement bien dessinés, plus économiques que les modèles précédents et ayant des qualités routières décentes, ils sont très bien accueillis par la presse (Motor Trend attribue à la Chevrolet Caprice le titre de Voiture de l’année 1977) et par le public. Les ventes sont bonnes mais le marché des années 80 évolue rapidement. Chrysler passe drastiquement à la traction avant à partir de 1981 et abandonne le segment des modèles pleine grandeur dès 1982 (les modèles propulsion qui les remplacent sont basés sur la plateforme M-Body, qui sont des intermédiaires). Ford prépare ses Taurus pour le milieu des années 80 et les marques japonaises gagnent du terrain avec des véhicules plus compacts et à traction avant.

General Motors « B-Body » 1991-96 : la fin d’une époque… 613884-general-motors-b-body-1991-96-la-fin-d-une-epoque
 

Renaissance

Dans un premier temps, il est décidé d’éliminer la Chevrolet Caprice (la B-Body la plus répandue) du catalogue après 1985. Mais Les B-Body font de la résistance et la Caprice à elle seule se vend à plus de 200 000 exemplaires durant les années modèle 1984 et 1985. Il existe clairement encore une clientèle pour ce type de véhicule à châssis séparé offrant un grand volume de chargement et une excellente capacité de remorquage (les camions sont alors essentiellement réservés au travail et les VUS ne connaissent pas encore de grande popularité). Pour GM, ces véhicules sont extrêmement rentables car l’outillage a été amorti depuis un bon moment.

Alors, Robert Burger, directeur de la division Chevrolet, commence à faire du lobbyisme auprès de la direction de GM pour non seulement continuer à produire les B-Body au-delà de 1985 mais aussi de les redessiner pour 1991. Pour amortir le développement du nouveau modèle, Oldsmobile, Buick et Cadillac auront également droit à leur version (Pontiac avait déjà arrêté de proposer des modèles pleine grandeur en 1982 et avait dû réintroduire en urgence la Parisienne canadienne sur le marché américain courant 1983 avant de la supprimer pour de bon à la fin du millésime 1986).

GM décide de réutiliser le châssis et les trains de la précédente génération (ressorts hélicoïdaux aux quatre coins et essieu rigide à l’arrière). Par contre, le style est entièrement nouveau. La mode est aux berlines aérodynamiques, suite à l’incroyable succès de la Ford Taurus. Les designers du studio Chevrolet, sous la direction de Stan Wilen, partent sur des lignes tendues avec un passage de roue arrière en partie masqué. Cet élément de design ne fait pas l’unanimité lors de tests cliniques. Qu’importe, les designers, avec la bénédiction du vice-président responsable du style Chuck Jordan, choisissent malgré tout de l’utiliser. Finalement, l’auto repose sur le même empattement que la génération précédente mais affiche des dimensions plus généreuses, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur (voir tableau ci-dessous). Le coffre a un volume de chargement de 577 litres.

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La multiplication des modèles

Le lancement des B-body va se réaliser en plusieurs étapes. Au printemps 1990, Chevrolet présente la Caprice berline millésime 1991. Elle est disponible en deux versions : Caprice et Caprice Classic. Toutes deux bénéficient du V8 5,0 litres L03 de 170 chevaux à 4 400 tr/min et 255 lb-pi à 2 400 tr/min accouplé à une boîte automatique à 4 rapports 4L60 avec levier au volant, de la direction assistée, des freins ABS Bosch II (disques à l’avant, tambours à l’arrière), des vitres teintées, d’une radio AM/FM à 4 haut-parleurs, de la climatisation et de sièges en tissu (banquette à l’avant avec accoudoir central). La Caprice Classic ajoute le volant ajustable en hauteur, le régulateur de vitesse, les vitres électriques, le verrouillage central, le réglage électrique des sièges en 6 sens et l’ouverture du coffre électrique. En option, il est possible d’obtenir l’intérieur en cuir, des radios Delco/Bose cassette ou lecteur CD, le différentiel arrière à glissement limité, la suspension renforcée ou l’ensemble Remorquage (suspension renforcée, refroidissement renforcé, essieu de 3,08:1, refroidisseur d’huile moteur, capacité jusqu’à 5 000 livres).

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À l’automne 1990, les versions familiales font leur apparition (Chevrolet Caprice, Oldsmobile Custom Cruiser, Buick Roadmaster, un nom qui n’avait plus été utilisé chez Buick depuis 1959). Les trois modèles héritent exactement de la même carrosserie (même empattement, longueur portée à 5,53 mètres), mais offrent chacun des spécificités au-delà des roues et des calandres : peinture monochrome pour la Chevrolet, peinture deux tons (bas de caisse gris) pour l’Oldsmobile, faux bois sur les côtés pour la Buick (qui peut être supprimé sur demande) et toit transparent « Vista » (réminiscence des années 60/70) au-dessus de la seconde rangée de sièges pour l’Oldsmobile et la Buick. Une troisième banquette, en sens opposé à la route, est installée dans le coffre, portant la capacité des autos à 8 passagers. Le volume de chargement peut atteindre 2 616 litres. Les Buick et Oldsmobile possèdent des planches de bord similaires mais présentent des sièges, garnitures et volants différents.

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Au même moment, Chevrolet propose la Caprice Classic LTZ. Cette version à consonance sportive ajoute à sa liste d’équipements un châssis renforcé, une suspension FE3 recalibrée avec des pneus Goodyear Eagle GT+4 en 235/70VR15, des freins renforcés, un différentiel à glissement limité de 3,23:1, un volant en cuir, une instrumentation plus complète (compte-tours, pression d’huile et voltmètre). Par contre, le moteur et la transmission restent inchangés. C’est cette version qui reçoit le titre de Voiture de l’année 1991 de la part du magazine Motor Trend (voir ici un écho au titre déjà reçu en 1977). Dans son édition 1991, le Guide de l’auto résume très bien la situation pour la Caprice : « Sa silhouette sortant de l’ordinaire détonne un peu avec le conservatisme de la fiche technique puisque la plupart des organes mécaniques sont empruntés à l’ancien modèle de même que la plate-forme. Il ne s’agit pas nécessairement d’une critique puisque, dans le cas de la Caprice, la version précédente se défendait assez bien autant par son comportement routier que par son confort. La nouvelle venue hérite donc de ces qualités. (…) La dernière-née des grosses Chevrolet plaira aux amateurs du genre et sera appréciée des gens qui veulent une voiture très spacieuse à prix relativement abordable. Il se trouvera également quelques excentriques qui auront le coup de foudre pour sa carrosserie. Peu importe les raisons de l’achat, la Caprice continue d’être une routière intéressante pour qui l’utilise dans les limites de ses possibilités ».

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Au Canada, la Caprice est offerte à 21 927 $, la Caprice Classic à 22 598 $, la familiale à 22 706 $ et la Buick Roadmaster 27 715 $ (l’Oldsmobile n’est pas offerte chez nous). Cependant, les tarifs avantageux et l’accueil globalement positif de la presse ne suffisent pas. Les B-Body ne remplissent pas leurs objectifs pour 1991 (voir chiffres de production ci-dessous), la faute, selon la majorité des observateurs, à un style se voulant futuriste alors que les autos sont destinées en priorité à une clientèle conservatrice (ou bien aux flottes). Une situation clairement illustrée lorsque l’on compare les nombres avec ceux de Ford (voir ci-dessous).

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Redessinée en urgence

En parlant de Ford, les Crown Victoria et Grand Marquis sont renouvelées en 1992 (elles aussi reposant sur la plate-forme Panther de la précédente génération). Voilà qui ne va pas aider GM. Pourtant, une nouvelle arrivée dans la famille des B-Body va réaliser de solides chiffres pour l’année modèle : la Buick Roadmaster berline, présentée au printemps 1991. Par rapport à la Caprice, elle se distingue par un traitement plus traditionnel du pilier arrière. Elle est disponible en deux versions : de base et Limited (qui bénéficie en plus de la radio cassette, de la télécommande de verrouillage, des sièges électriques et du volant en cuir). L’autre nouveauté importante, c’est l’apparition du V8 5,7 litres L05 de 180 chevaux à 4 200 tr/min et 290 lb-pi à 2 400 tr/min. Il est optionnel dans la familiale Chevrolet, l’Oldsmobile et de série dans les Buick. À la fin de l’année, la Custom Cruiser est retirée du catalogue après n’avoir été écoulée qu’à 12 010 exemplaires.

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Le millésime 1993 apporte un lot de nouveautés et de changements significatifs. La gamme Chevrolet est revue tandis que la Caprice disparaît. Restent les Caprice Classic en berline (de base, LS, LTZ) et familiale (une seule version). La berline Caprice voit sa partie arrière en partie redessinée : les passages de roue deviennent ronds (comme demandé dans les tests cliniques avant le lancement du modèle), les nouveaux feux sont cerclés de chrome et rejoints par une baguette chromée alors que les moulures latérales sont épaissies. Le V8 5,7 litres est installé de série avec l’ensemble LTZ. La familiale peut recevoir en option les plaquages latéraux en faux bois. Tant chez Buick que Chevrolet, la liste des équipements est enrichie et l’insonorisation est améliorée.

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La grosse nouveauté de l’année reste la Cadillac Fleetwood. L’ancienne génération était encore commercialisée jusqu’en 1992 sous le nom de Brougham. Uniquement disponible en berline, elle repose sur un empattement de 3,08 mètres et mesure 5,72 mètres de long. Ses lignes lui sont exclusives. Elle est disponible en deux variantes : de base (climatisation électronique, verrouillage central, vitres électriques, vitres teintées, groupe d’instruments numériques, intérieur en tissu) et Brougham (qui ajoute les miroirs éclairés à l’arrière, les sièges avant chauffants, le réglage lombaire, les appuie-têtes ajustables en hauteur et un rapport de pont 3,08:1 contre 2,56:1). La liste des options inclut le toit en vinyle, le système antivol, le télédéverrouillage, l’intérieur en cuir ou l’ensemble Remorquage d’une capacité de 7 000 livres. Le moteur de série est le 5,7 litres mais poussé à 185 chevaux. Dans son édition 1993, le Guide de l’auto apprécie son confort, son volume de chargement (590 litres), son équipement complet et son silence de roulement. Il regrette par contre le roulis trop important en virages, la consommation élevée et les dimensions intimidantes. Elle est vendue à 37 488 CAD en version de base et à 39 998 CAD en version Brougham. Elle réalise un excellent démarrage commercial, ce qui est une bonne chose car les Chevrolet et les Buick ne font pas des étincelles…

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Cœur de Corvette

La grosse nouveauté de l’année modèle 1994 est le remaniement de l’offre moteur : le 5,0 litres de base de la Caprice Classic passe à la trappe et est remplacé par le V8 L99 de 4,3 litres développant 200 chevaux à 5 200 tr/min et 245 lb-pi à 2 400 tr/min. En option, l’acheteur peut obtenir le bloc LT1, lancé dans la Corvette C4 en 1992. D’une cylindrée de 5,7 litres, il est ici proposé dans une variante moins puissante (260 chevaux à 5 200 tr/min et 330 lb-pi à 3 200 tr/min contre 300 chevaux à 5 000 tr/min et 340 lb-pi à 3 600 tr/min). Il faut tout de même bien préserver la hiérarchie! Il est couplé à la nouvelle boîte automatique à 4 rapports 4L60E. Ce bloc profite également à la toute nouvelle Impala SS (déjà traitée sur ce site) qui remplace la LTZ et il est installé de série dans les Buick et Cadillac. La Caprice Classic et la Roadmaster bénéficient d’une nouvelle planche de bord avec une instrumentation redessinée et le coussin gonflable passagers (au pluriel car il peut y en avoir deux sur la banquette avant) de série.

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À partir de 1995, les changements vont être extrêmement réduits. Chez Chevrolet, la forme de la vitre arrière de la berline est ajustée sur celle de l’Impala SS, la variante LS est retirée du catalogue et le 5,7 litres est de série dans les familiales. Chez Buick, la familiale reçoit une nouvelle version Limited. Du côté de Cadillac, on ne note pas de changements majeurs. Le bloc LT1 est revu pour être moins bruyant et la liste des équipements est enrichie pour les trois modèles. Pour 1996, c’est encore plus mince : badge « Collector’s Edition » sur la calandre et suppression de la familiale Limited chez Buick, modifications d’équipements chez Cadillac et Chevrolet.

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Initialement, la production des B-body était assurée dans deux usines : Willow Run, dans le Michigan, et Arlington, au Texas. À cause de la demande réduite pour ces modèles, la fabrication de voitures cessera à l’usine de Willow Run en juillet 1993 et le site sera transformé en entrepôt industriel. Arlington continuera la production des B-Body jusqu’en décembre 1996. Après, elle sera convertie pour la fabrication des camions pleine grandeur de GM. Un passage de flambeau très symbolique, en forme de signe des temps à venir!

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Peut-on mettre l’échec relatif des B-Body 1991-96 de GM sur le compte des temps qui changent? Malheureusement, non! Lorsque l’on regarde les chiffres de Ford pour la même période, on constate que la production se maintient remarquablement bien. Probablement que Ford a mieux écouté sa clientèle et ne l’a pas dérangée. Pourtant, aujourd’hui, les B-Body GM ont leur petit culte (parfaitement justifié, soit dit en passant) et les beaux modèles deviennent rares…

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Source :  GuideAutoWeb.com, par Hughes Gonnot
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MessageSujet: Re: General Motors « B-Body » 1991-96 : la fin d’une époque…   General Motors « B-Body » 1991-96 : la fin d’une époque… Icon_minitimeDim 31 Mar - 7:45

C'était une belle époque où le confort passait avant tout, on ne ce souciait pas de la planète de l'essence et de la guerre, le monde change mais les belles voiture reste.

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MessageSujet: Re: General Motors « B-Body » 1991-96 : la fin d’une époque…   General Motors « B-Body » 1991-96 : la fin d’une époque… Icon_minitimeDim 31 Mar - 10:27

C'était sûrement des modèles très confortables, une propulsion, ça porte mieux qu'une traction.

Avec ce grand empattement, ça devait faire de bonnes routières. 

Angry boese
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MessageSujet: Re: General Motors « B-Body » 1991-96 : la fin d’une époque…   General Motors « B-Body » 1991-96 : la fin d’une époque… Icon_minitimeDim 31 Mar - 11:14

Ah la belle époque, pour le confort tu te trompe pas...fallais juste pas mettre la pédal au fond $$$.

Ils aurais du garder les même body et confort et déposé seulement une batterie longue durée, disons une batterie au nucléaire, ainsi cela pourrais te durée au moins 50ans  General Motors « B-Body » 1991-96 : la fin d’une époque… 131646976

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MessageSujet: Re: General Motors « B-Body » 1991-96 : la fin d’une époque…   General Motors « B-Body » 1991-96 : la fin d’une époque… Icon_minitimeDim 31 Mar - 11:33

Ca s'appelait pas un road master pour rien c'était le gros confort

General Motors « B-Body » 1991-96 : la fin d’une époque… 613797-general-motors-b-body-1991-96-la-fin-d-une-epoque

Cette version la aussi était très confortable et puissante avec son 350 4 barils

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