Séville, Espagne – La Vantage fait partie de la gamme Aston Martin depuis 74 ans. Renouvelée pour l’année modèle 2025, la Vantage a subi une refonte en profondeur avec une augmentation de la puissance et une optimisation du châssis. Mais elle fait toujours l’impasse sur l’électrification en demeurant 100% thermique. Le Guide de l’auto s’est rendu à Séville en Espagne pour prendre la mesure de cette nouvelle sportive anglaise sur les magnifiques routes de cette région, ainsi que sur le Circuito Monteblanco.
Première surprise à notre arrivée au circuit, les Vantage que nous allons conduire sur la piste sont aux spécifications britanniques, c’est-à-dire avec le volant à droite, alors que celles avec lesquelles nous allons rouler sur les routes l’ont à gauche. Pas de soucis, comme le Circuito Monteblanco comporte davantage de virages à gauche qu’à droite, il sera plus facile de repérer plus de la moitié des points de corde…
656 chevauxSur le circuit, on découvre une Vantage améliorée à tous les niveaux. Le moteur V8 biturbo de 4 litres, conçu par AMG, développe désormais 656 chevaux, soit 128 de plus qu’avant, alors que le couple est établi à 590 lb-pi, soit 85 de mieux. En clair, la puissance a été augmentée de 30%, ce qui est plus que significatif. La Vantage étant dotée de systèmes antipatinage et de contrôle de la stabilité paramétrables, il est possible de calibrer le degré d’intervention.
Pour le système antipatinage, le conducteur peut choisir entre neuf calibrations, le système étant complètement désactivé lorsque le niveau 9 est sélectionné. Sur le circuit, même avec l’antipatinage au niveau 6, il était possible de faire patiner les roues en accélération, y compris sur le quatrième rapport. Pas de doute, la Vantage est maintenant une sacrée machine dont le comportement sur le circuit est à la hauteur des attentes créées par sa carrosserie, ce qui n’était pas le cas du modèle antérieur.
Mais il y a plus que la puissance du moteur ou la finesse des calibrations des systèmes électroniques qui explique ce comportement nettement plus affûté. Sur la Vantage, la répartition des masses est optimale, 50% sur l’avant et 50% sur l’arrière, et la rigidité en torsion du châssis a été bonifiée de 7%. Aussi, la monte pneumatique Michelin Pilot Sport S 5 a été conçue en fonction des caractéristiques techniques de la Vantage. Le coupé biplace d’Aston Martin est équipé d’un différentiel actif à commande électronique et, surtout, d’une nouvelle boîte automatique ZF à 8 rapports programmée pour que le conducteur sente bien les à-coups à chaque passage des rapports, bonifiant les sensations.
Cela crée un contraste évident avec certaines autos sport d’autres marques dont les boîtes sont programmées pour éviter ce choc, et dont les sensations sont plus cliniques. En outre, la Vantage conserve sa configuration classique de propulsion, tandis que plusieurs rivales sont passées au rouage intégral.
Sur le circuit, la Vantage est particulièrement à l’aise dans les transitions latérales, elle s’engage sur la trajectoire idéale avec précision, et les sorties de virage peuvent se faire en dérive si le système électronique de contrôle de la stabilité a été paramétré pour le permettre. La Vantage pilotée lors de ces tours de circuit était munie de freins en composite de carbone et de sièges sport bien moulés, ces équipements étant offerts en option.
Si la Vantage est dans son élément sur ce circuit rapide et technique, cela n’est pas étranger au fait que son développement s’est fait en parallèle avec celui de la voiture de compétition Vantage GT3 évoluant en courses d’endurance, notamment dans le WEC (World Endurance Championship) dont les 24 Heures du Mans, laquelle est l’épreuve reine de ce championnat.
Sur la routeÉvidemment, rares sont les acheteurs qui conduiront leur Vantage sur circuit, et c’est plutôt sur les routes publiques qu’ils profiteront de son comportement nettement plus affûté. Sur un parcours de plus de 200 kilomètres sur des routes secondaires désertes, j’ai pu apprécier au plus haut point la finesse et la précision de la direction à assistance électrique variable. J’ai beaucoup aimé la conduite de la Vantage sur circuit, mais je suis tombé en amour eux d’elle en roulant dans ces enchaînements de virages en passant entre les deuxième, troisième et quatrième rapports.
Le cockpit de la Vantage est à l’image de celui de la récente DB12, avec un combiné d’instruments numérique et, surtout, un écran tactile de 10,25 pouces qui répond promptement au toucher, corrigeant ainsi le principal défaut du modèle antérieur. Pour notre plus grand bonheur, les designers ont choisi de conserver plusieurs boutons physiques, localisés sur la console centrale, pour commander rapidement les réglages de la suspension, du contrôle électronique de la stabilité, l’amortissement piloté et la sonorité de l’échappement. On retrouve aussi de magnifiques contrôleurs rotatifs pour la ventilation et le volume de la chaîne audio Bowers & Wilklins. Génial de voir que les designers accordent encore une importance à ce genre de détails.
Une gueule d’enferCôté style, la Vantage adopte une nouvelle partie avant dont la calandre a été agrandie de 38% afin d’augmenter le refroidissement du moteur, ainsi que des blocs optiques inspirés de ceux de la Valkyrie. Le capot présente des échancrures permettant à l’air de s’échapper, les flancs sont ornés de baguettes à l’aspect carbone sur lesquelles apparaît le nom de la marque, et les ailes sont très galbées. Avec son allure sport, mais sobre, et l’absence d’éléments aérodynamiques mobiles, la Vantage a vraiment une gueule d’enfer.
Notre prochain grand rendez-vous avec le célébrissime constructeur anglais aura lieu à l’occasion du lancement de la variante décapotable de la Vantage. Plus tard, à l’occasion du Monterey Car Week à l’automne 2024, ce sera le tour de la prochaine génération de la sportive à moteur V12 de la marque, laquelle devrait porter à nouveau le nom de Vanquish. Gardez le contact!
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Source : GuideAutoWeb.com, par Gabriel Gélinas
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