En avril 1964, dans le cadre de l’Exposition mondiale de New York, Ford dévoile la Mustang, une voiture dont la silhouette sportive allait embraser l’industrie, bien que ce modèle soit dérivé de la modeste Falcon, une compacte à vocation économique. La réception a été telle que Ford en a vendu plus de 22 000 unités au cours de la première journée. Lee Iacocca, le directeur général de la division Ford à l’époque, avait réussi un coup de maître.
Et cette voiture est devenue un incontournable et a même réussi à créer une catégorie de voitures, les « pony cars ». Profitant de cet engouement, le constructeur multiplie les options, les choix de moteurs, de suspension et on a même demandé au légendaire Carroll Shelby de mettre la main à la pâte. J’ai moi-même succombé et me suis procuré une Mustang Coupé 1964.
Au fil des années, cette mythique voiture a connu sa part de hauts et de bas et on a même songé chez Ford à l’abandonner au profit de la Probe en 1988. Mais en raison de l’attachement du public envers ce modèle, la Mustang entreprend sa septième génération tandis que les Chevrolet Camaro et Dodge Challenger tirent leur révérence.
Conservatisme et modernismeBien entendu, lorsque vient le temps de concocter une révision d’un modèle mythique, les stylistes n’ont pas la tâche facile. Ils doivent moderniser la silhouette, mais tout en respectant les éléments qui ont fait la réputation de la voiture. C’est pourquoi cette nouvelle édition respecte d’assez près celle qui l’a précédée. On a cependant modifié la section avant en redessinant plus ou moins la calandre tandis que celle-ci est encadrée par une batterie de phares à Del, une concession au modernisme.
En outre, alors que la première génération nous présentait une voiture avec des angles passablement aigus, les formes se sont arrondies au fil des années, pour respecter les tendances à la mode et les règles de l’aérodynamique. Soulignons au passage l’élargissement des passages des roues arrière tandis que les phares verticaux arrière sont inspirés de la première génération.
En fait, au chapitre de l’esthétique, c’est dans l’habitacle que les changements sont plus nombreux. Cette fois-ci, on retrouve deux écrans d’affichage. Le premier d’une grandeur de 12,4 pouces accueille l’instrumentation et sert également de centre d’information. Il est possible d’y afficher de multiples informations tant au chapitre des performances, de la navigation et de l’état général de la mécanique.
On retrouve à ses côtés un écran d’information de 13,2 pouces qui est appuyé à la verticale sur la planche de bord. Ces deux écrans sont orientés vers le conducteur. Soulignons au passage que le volant se prend bien en main en raison de son boudin de bonne grosseur et dont la partie inférieure est carrée. Cela est censé faire plus sportif, mais en réalité cela facilite l’entrée et la sortie du véhicule.
Également, les buses de ventilation ont été relocalisées et sont moins efficaces que précédemment. La finition est correcte et l’acheteur a le choix entre différents tissus des sièges, d’options multiples tandis que les places arrière sont pratiquement symboliques, à moins que les occupants des places avant veuillent vraiment contribuer au confort des occupants arrière.
EcoBoost : adéquat ou non ?La Mustang 2024 est offerte avec le choix de deux motorisations. Il y a d’abord le quatre cylindres turbo, EcoBoost chers Ford, de 2,3 litres produisant 315 chevaux et 350 livres pieds de couple. Il est associé à une boîte automatique à 10 rapports, la seule disponible. Et pour ceux qui croient mordicus qu’une voiture de cette catégorie doit être propulsée par un gros V8, la version GT est dotée d’un V8 atmosphérique de 5 litres d’une puissance de 485 chevaux et 415 livres pieds de couple.
Et lorsqu’il est équipé avec un système d’échappement actif, cette puissance est augmentée à 485 chevaux. Une boîte manuelle à six rapports est disponible tout comme l’automatique à 10 rapports. En plus, l’option Dark Horse produit 500 chevaux.
Mon véhicule d’essai était doté du moteur EcoBoost et sa puissance et son rendement ont été plus que suffisants. Il faut se souvenir qu’à une certaine époque, les versions GT avaient un moteur V8 5 litres d’une puissance de 215 chevaux ! et tout le monde trouvait ça performant. Donc, 315 chevaux devraient suffire d’autant plus que sa consommation moyenne observée a été de 9,2 l/100 km. Ce qui correspond pile aux cotes de Ressources naturelles du Canada.
Les propriétaires de versions à moteur V8 devront débourser davantage à la pompe puisque la consommation annoncée est de13,9 l/100 km. Cependant, celui-ci vous permet de boucler le 0-100 km/h en 4,6 secondes, tandis que le quatre cylindres conclut l’exercice en 5,8 secondes.
Le grand airPour les amateurs de cabriolet, ce ne sont pas généralement les performances qui sont priorisées. Si les accélérations intempestives et la conduite sportive sont votre lot, le coupé et le V8 devraient être votre choix. Il est plus rigide ce qui favorise un comportement routier plus efficace. Pour les amateurs de plein air de, rouler la capote baissée permet de profiter du bon temps.
Et cette façon d’aborder la conduite est l’une des qualités primordiales de la version EcoBoost. Les performances permettent de le catégoriser quand même comme voiture sportive, la sonorité de ce moteur est tout de même agréable sans être trop agressive tandis que les accélérations et reprises sont à souligner. De plus, la boîte automatique à 10 rapports est correcte, mais a tendance a passer les rapports avec trop d’empressement. Et si jamais vous désirez pousser votre chance un peu trop, les puissants freins Brembo vont vous ralentir de façon très efficace.
Le comportement routier est sans surprise, le roulis en virage est bien contrôlé, mais il ne serait pas superflu que la direction soit moins assistée. Par contre, si la suspension offre un niveau de confort acceptable, la présence de pneus de 19 pouces ne fait rien pour améliorer la situation.
Somme toute, la Mustang cabriolet EcoBoost est un bon compromis en raison de son prix plus abordable que les versions GT tout en offrant des performances correctes et la possibilité de rouler au grand air par une belle journée d’été.
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Source : GuideAutoWeb.com, par Jacques Bienvenue
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