Depuis son arrivée en 1959, la Mini a toujours fait figure d’antidote à la morosité. Le modèle 2025, entièrement renouvelé, ne fait pas exception à cette règle. Ses lignes ont été revues et modernisées, mais sans rien renier de son passé glorieux. La voiture conserve sa bouille arrondie qui attire les regards et la sympathie partout où elle passe. Nous pouvons vous confirmer que cette nouvelle Cooper a beaucoup plu aux passants durant notre semaine d’essai. Que ce soit à la station-service ou arrêtée aux lumières, la plus petite des Mini a fait tourner bien des têtes sur son passage.
Il faut dire que notre modèle d’essai bicolore, paré de sa teinte Vert vague d’océan et d’un toit blanc contrastant détonnait au milieu d’un flot de véhicules aux couleurs ternes.
À l’intérieur, Mini a choisi un design plus épuré que le modèle sortant, avec une planche de bord plus rectiligne et évidée dans sa partie basse. Le tissu qui recouvre l’habitacle apporte de la gaité, et nous avons trouvé que dans cette nouvelle mouture, la qualité de finition a été améliorée. La disposition du système multimédia a aussi été revue, avec un grand écran circulaire désormais placé plus haut. Ce choix s’accompagne d’une disparition du combiné d’instrumentation face au conducteur, remplacé par un affichage tête haute (livré de série).
Ce moniteur rond accueille la dernière interface signée BMW, ainsi qu’un assistant qui peut prendre l’apparence d’un petit chien nommé Spike. Un clin d’œil amusant et qui colle bien à la philosophie de Mini. Cela dit, la disparition de certaines commandes physiques fait en sorte que tout ce qui concerne la température et la ventilation est désormais intégré dans l’écran, ce qui rend le tout moins intuitif qu’avant.
Autre problème relevé lors de notre semaine d’essai, nous avons eu des difficultés à connecter notre téléphone cellulaire, et l’écran tactile s’est montré lent à réagir et parfois capricieux. Moniteur noir ou inopérant, téléphone cellulaire « oublié » par la voiture, nous pensons que quelques mises à jour seraient bienvenues afin d’améliorer l’expérience à bord…
Comme dans les anciennes Mini à 3 portes, l’espace octroyé aux deux occupants assis à l’avant est adéquat. Par contre, le dégagement demeure très limité à l’arrière, surtout pour les jambes. Même chose dans le coffre, doté d’un espace supplémentaire sous le plancher, et dont le volume total s’élève à 252 litres. C’est correct pour partir à deux pendant une fin de semaine, mais ce n’est pas adapté aux familles.
Amusante, avec quelques bémolsParmi les derniers boutons conservés par Mini, une petite commande rotative prenant la forme d’une clé permet de lancer le moteur. À gauche, un petit levier permet d’avancer ou de reculer, tandis qu’à droite une seconde manette permet de changer l’ambiance à bord via l’écran (voir la galerie de photos). Plusieurs possibilités sont offertes, plus ou moins sportives ou relaxantes selon l’humeur du conducteur.
Dès les premiers tours de roue, nous retrouvons avec plaisir le côté pétillant et amusant d’une Mini. Courte et agile, la Cooper S se faufile partout avec une facilité déconcertante et se stationne en deux coups de volant. Nous avons trouvé la direction encore plus directe qu’avant, et le confort des sièges est bon. On ne peut malheureusement pas en dire autant des suspensions, qui demeurent fermes. Tant que la route est à peu près lisse, cela ne pose pas trop de problèmes. Mais dès que l’asphalte se dégrade, les occupants sont sévèrement secoués.
Le moteur retenu par Mini est un 4 cylindres turbo de 2 litres, que l’on retrouve aussi sous le capot de certaines BMW. Dans cette configuration, il développe 201 chevaux et 221 lb-pi de couple. La boîte de vitesses retenue est une automatique à double embrayage comptant 7 rapports.
Grâce à ce groupe motopropulseur, la Cooper S revendique de bonnes performances. Pour vous donner une idée, la voiture a besoin de 6,6 secondes pour passer de 0 à 100 km/h. Cela dit, les performances n’égalent pas les meilleures compactes sportives comme la Volkswagen Golf GTI par exemple. Plus véloce, cette dernière est aussi moins chère, nous allons y revenir.
Volant en main, la Cooper S est une voiture amusante, agile et performante. La stabilité est impeccable, le freinage efficace, la direction tranchante et il n’y a rien à redire concernant la tenue de route. Cela dit, nous trouvons que pour une compacte de cette trempe, Mini a un peu aseptisé le tempérament de la voiture.
Par exemple, nous déplorons le fait que le constructeur n’ait pas prévu la possibilité de changer les rapports manuellement. Pas de palettes au volant ou de levier de vitesses permettant de passer les vitesses comme bon nous semble. Dans un VUS familial cela peut se comprendre, mais à bord d’une Cooper S, qui se veut sportive et engageante c’est plus difficile à pardonner. La boîte de vitesses se montrant parfois hésitante ou tardant à rétrograder, nous sommes d’avis que cet ajout rendrait la conduite plus intéressante lorsque l’on souhaite se lâcher un peu.
Pas vraiment donnée…Dernier point important, la Mini Cooper S coûte cher. Son tarif débute à 42 900 $ (transport et préparation inclus), ce qui est déjà élevé. Notre modèle d’essai, doté de l’ensemble Premier+ (4 000 $), de la peinture optionnelle (600 $) et d’autres options, est vendu 49 500 $. Un montant qui correspond à 692 $ par mois pour une location de 48 mois (16 000 km/année) ou 944 $ pour un financement de 60 mois. Un tarif que nous trouvons tout de même élevé considérant les prestations offertes.
Donc si vous avez craqué pour son design unique, que vous appréciez un certain dynamisme mais que la sportivité n’est pas au sommet de vos critères d’achat, la Cooper S devrait vous plaire. En revanche, si vous possédez déjà une Mini plus ancienne et que vous ne jurez que par sa boîte manuelle, vous risquez de rester sur votre faim en commandant le nouveau modèle.
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Source : GuideautoWeb.com, par Julien Amado
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