Contrairement au Volkswagen Touareg qui était vendu des deux côtés de l’Atlantique, l’Atlas est un véhicule conçu et fabriqué en Amérique du Nord pour une clientèle nord-américaine.
Un changement de mentalité qui illustre bien la stratégie mise en place par Volkswagen. Au lieu d’un VUS 100% allemand vendu à plusieurs endroits dans le monde, l’Atlas est un véhicule américain produit par un constructeur allemand. Et ça fait toute la différence!
En proposant un VUS intermédiaire classique à trois rangées de sièges, puis une déclinaison coupée avec seulement cinq places (Atlas Cross Sport), Volkswagen a aussi diversifié son offre.
Que vous choisissiez un Atlas ou un Atlas Cross Sport, les deux modèles sont déclinés en quatre niveaux de finition différents. Les tarifs démarrent à partir de 38 995 $ pour l’Atlas Cross Sport et 40 595 $ pour l’Atlas, tous deux en version Trendline. Les deux modèles qui coûtent environ 780 $ avec un financement (60 mois à 3,99%), et un peu plus de 550 $ pour une location (48 mois à 4,99%).
Parmi les équipements dignes de mention, les modèles de base reçoivent des jantes en alliage de 18 pouces, des phares et feux à DEL, un système multimédia avec écran tactile de 6,5 pouces (avec Apple CarPlay et Android Auto), une instrumentation numérique avec écran de 8 pouces et les sièges avant chauffants. Mécaniquement, tous les Atlas sont livrés avec le rouage intégral 4Motion de série, et le moteur de base est un 4 cylindres turbo de 2 litres. Ce dernier développe 235 chevaux et 258 lb-pi de couple.
Il est possible d’opter pour un V6 de 3,6 litres (de série en haut de gamme, indisponible dans le modèle de base), qui porte les performances à 276 chevaux et 266 lb-pi. La capacité de remorquage fait également un bond en avant, avec 5 000 lb disponibles avec le 6 cylindres, contre seulement 2 000 lb avec le moteur de base.
Dans le cadre de cet essai, nous avons pris le volant d’un Volkswagen Atlas dans sa version haut de gamme Exceline avec le moteur V6. Doté de sièges capitaine optionnels dans la deuxième rangée (700 $) son prix total s’élevait à 57 395 $. Une somme qui correspond à 1 090 $ avec un financement sur 60 mois (3,99%) ou 824 $ pour une location de 48 mois et 16 000 km (4,99%).
Du plastique et de l’espaceQuand on grimpe à bord de l’Atlas, l’espace intérieur surprend. Grâce à son vaste habitacle, les occupants des deux premières rangées disposent d’un dégagement conséquent, que ce soit pour la tête ou les jambes. C’est encore plus vrai dans notre modèle d’essai dont les sièges capitaine améliorent le confort des passagers de la deuxième rangée.
L’espace est logiquement plus restreint dans la troisième rangée, mais demeure acceptable. Le système de basculement des sièges, bien conçu, permet de faciliter l’accès à l’arrière, ce qui n’est pas le cas de tous ses concurrents. En ce qui concerne le coffre, le volume de chargement varie de 583 litres avec tous les sièges utilisés, jusqu’à 2 741 litres lorsque l’on abaisse tous les dossiers. Le plancher plat une fois les sièges repliés est un atout pour charger des objets longs ou volumineux.
Au volant, on déchante un peu quand on s’attarde sur la qualité des matériaux. Oubliez la fameuse « Deutsche qualität », la qualité allemande dont la réputation précède beaucoup de véhicules germaniques. À bord de l’Atlas, c’est plutôt plastiques durs et finition moyenne…
Dans un modèle Exceline vendu plus de 55 000 $, on aurait aimé voir des matériaux plus riches dans l’habitable. Cela dit, reconnaissons tout de même à Volkswagen un placement judicieux des différentes commandes, ainsi qu’un système multimédia intuitif. Le constructeur n’a pas non plus cédé à la mode des commandes tactiles pour le chauffage et la ventilation, ce qui est une excellente idée. C’est peut-être moins beau ou futuriste, mais rien ne remplace la praticité des bonnes vieilles molettes rotatives.
Puissance timideLes véhicules qui peuplent la catégorie des VUS intermédiaires ne se distinguent généralement pas par leur plaisir de conduite. Ce sont avant tout des modèles pratiques, destinés à déplacer une famille et ses bagages. Sans atteindre des sommets de sportivité, on note cependant que l’Atlas possède une direction précise et un train avant plus accrocheur que la moyenne.
Muni de suspensions confortables et de bonnes capacités dynamiques globales, l’utilitaire de Volkswagen s’acquitte bien d’une utilisation quotidienne. Côté moteur, le V6 réalise des accélérations et des reprises correctes, sans plus. On ne demande pas à ce genre de véhicule d’être un foudre de guerre, mais on jurerait que l’on dispose de moins de puissance qu’annoncé. Lors de notre essai effectué partiellement dans les Laurentides, le moteur manquait de souffle dans les montées avec quatre adultes et le coffre bien rempli.
Même chose pour les reprises, où il ne faut pas hésiter à appuyer à fond sur l’accélérateur pour se relancer efficacement. C’est d’autant plus vrai que la transmission se montre parfois hésitante et trop lente pour rétrograder. Son poids élevé (plus de 2 tonnes avec le moteur V6) ne l’aide pas non plus et se fait davantage sentir sur des routes de montagne.
Au chapitre de la consommation de carburant, le V6 n’impressionne pas non plus. Avec une moyenne relevée de 12,1 L/100 km lors de notre essai, dont la majorité sur des routes et autoroutes, il n’y a pas de quoi pavoiser. Surtout qu’en ville, l’afficheur se stabilise entre 14 et 15 L/100 km en moyenne.
Quand on prend du recul et que l’on compare l’Atlas à ses principaux rivaux, on constate qu’il ne se place pas au sommet de sa catégorie. Même des modèles plus anciens comme le Honda Pilot continuent de proposer une meilleure prestation d’ensemble. Sans oublier les modèles coréens comme le Hyundai Palisade et le Kia Telluride qui sont également supérieurs. En revanche, si vous êtes prêt à vivre avec les défauts précédemment cités, l’Atlas ne sera pas un mauvais véhicule au quotidien.
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Source : GuideAutoWeb.com, par Julien Amado
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