Deux ans après l’introduction de la Golf (appelée Rabbit en Amérique du Nord) en 1974, Volkswagen a concrétisé son projet d’en décliner une version sport. C’est ainsi qu’est née la GTI. Ironiquement, alors que Volkswagen ne commercialise plus la Golf sur notre marché, la Golf GTI continue de l’être afin de satisfaire une clientèle de passionnés de conduite. Rappelons que le modèle de huitième génération est débarqué pour l’année modèle 2022.
Cet hiver, Le Guide de l’auto a mis à l’essai la Volkswagen Golf GTI 2022 sur les routes du Québec. Voici le compte rendu complet de nos impressions.
Un moteur qui ne manque jamais de souffleComme c’est le cas depuis quelques générations déjà, le capot de la Volkswagen GTI renferme un moteur turbocompressé à 4 cylindres. Le petit bloc de 2 litres développe 241 chevaux et 273 lb-pi. Si la Golf GTI impressionne par sa puissance, c’est surtout par son couple qu’elle se démarque. Cette mécanique ne représente rien de moins que le meilleur de l’ingénierie allemande. Peu importe la version choisie, le consommateur peut opter pour une boîte manuelle à six vitesses ou une automatique à double embrayage DSG étagée sur sept rapports.
Si la première plaira aux puristes et aux inconditionnels de la conduite à trois pédales, la seconde charmera celui qui est coincé tous les jours dans la circulation. Du bout des lèvres, nous admettons que l’automatique est assurément plus conviviale pour un usage au quotidien. Or, la transmission manuelle tend à disparaître et nous vous recommandons d’en profiter penant qu’il y en a encore. En outre, la boîte de la Golf GTI est bien conçue et elle s’exploite comme un charme. Voilà tout un dilemme qui vous attend!
La Golf GTI est une compacte à hayon qui n’a pas que des prétentions sportives. C’est une vraie athlète. Elle avance, freine et tourne comme il se doit. On apprécie beaucoup son agilité. En revanche, si vous optez pour des jantes de 19 pouces, il faudra sacrifier un peu de confort car le roulement est ferme. Par ailleurs, nous avons trouvé le système d’antipatinage particulièrement intrusif, ce qui complexifie la sortie d’un stationnement dès la présence d’une fine couche de glace ou de neige. Contrairement à la Golf R, la Golf GTI n’est pas dotée des quatre roues motrices. Il vous faudra fouiller dans l’écran central pour désactiver le système d’antipatinage – ne cherchez pas le bouton physique comme dans le temps…
Bien qu’elle ait du cœur au ventre, cette bagnole est tout sauf gourmande. Après plus de 700 kilomètres à son volant, l’ordinateur de bord affichait une cote de seulement 8,3 L/100 km. De son côté, Ressources naturelles Canada annonce une cote de 8,5 L/100 km avec la boîte automatique. Le fabricant n’exige pas l’utilisation d’essence super (octane 91).
Trop de technologie à bord ?Sur le plan esthétique, il est difficile d’adresser des reproches à la Golf GTI. Elle a toujours été évolutive par rapport au modèle sortant et c’est encore le cas. Avec son emblématique ligne rouge entre le capot et le pare-chocs avant, ses quelques écussons GTI, ses sorties d’échappement de même que ses jantes spécifiques, la Golf GTI conserve une allure sobre et sportive qui ne s’éloigne que très peu de celle de la Golf ordinaire. Justement, à propos des jantes, que ce soit celles des versions de base et Autobahn ou de la Performance, elles nous inspirent peu. Tout est une question de goût.
À bord, par contre, Volkswagen a voulu faire évoluer la Golf GTI et la distinguer du modèle de septième génération. Dorénavant, elle est munie d’une instrumentation entièrement numérique. Au revoir, les aiguilles physiques! Le tableau de bord et le système d’infodivertissement sont juxtaposés. Notons que nous avons observé des délais anormaux lorsque nous naviguions dans le système multimédia. Aussi, les rares boutons physiques placés à la base de celui-ci peuvent être facilement manipulés par inadvertance. Bref, il y a des lacunes sur le plan technologique, mais également ergonomique.
Bien que les sièges en cuir Vienna soient chics et confortables, nous avons un penchant pour les sièges en tissu carreauté, un véritable symbole de ce modèle.
Ça fera mal à votre portefeuilleEn 2023, tout coûte cher et la Golf GTI n’y échappe pas. Dans sa mouture de base, elle est offerte à partir de 34 759 $. À un taux de financement de 7,79%, elle vous coûtera 807 $ par mois (taxes incluses) pendant cinq ans. Au sommet de la gamme, on retrouve la version Performance à boîte DSG à 43 559 $. Les paiements mensuels seront de 1012 $ si vous la financez sur une période de cinq ans à un taux de 7,79% (taxes incluses).
En conclusion, la Volkswagen Golf GTI est une compacte sportive qui brille par ses nombreuses aptitudes depuis des décennies. Pour le grand bonheur des amateurs de conduite, elle aura survécu à l’abandon de la Golf ordinaire en Amérique du Nord. Longue vie à la Golf GTI!
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Source : GuideAutoWeb.com, par Germain Goyer
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