L’année 2022 n’a pas été très faste pour l’industrie automobile, alors que les ventes de véhicules neufs ont encore reculé de 9,2% par rapport à 2021. Si nous vous avons déjà parlé des modèles les plus populaires au Québec en 2022, d’autres se sont beaucoup moins bien vendus. Et même si les VUS représentent plus de 80% du marché, on en dénombre quelques-uns dans ce palmarès.
En excluant les exotiques hors de prix à la diffusion limitée et les modèles abandonnés en cours d’année, voici donc les 10 véhicules les moins populaires au Canada en 2022.
10. Genesis G90 (71 unités)Pour comprendre les origines de la Genesis G90, il faut remonter à l’introduction de la Hyundai Equus, en 2011. Une limousine coréenne richement équipée pour le prix, mais qui n’a convaincu qu’environ 300 acheteurs au Canada jusqu’à son retrait en 2016. Une décennie plus tard, la Genesis G90 n’est pas un best-seller, mais elle représente le nec plus ultra du constructeur. Et l’arrivée d’une nouvelle génération en 2023 pourrait enfin sortir cette berline pleine grandeur des palmarès des véhicules les moins vendus…
9. Audi TT (69 unités)Il y a plus de 25 ans, l’Audi TT faisait sensation avec sa forme tout en rondeurs qui insufflait un vent de fraîcheur dans une gamme monotone. Elle participait aussi à la renaissance des roadsters allemands (BMW Z3, Mercedes-Benz SLK, Porsche Boxster). Mais malgré un design intemporel, la TT ne vend plus, et la fin de sa production est imminente. De ce fait, Audi simplifie les options de personnalisation et nous prive depuis l’an dernier de la bouillante TT RS.
8. Toyota Mirai (62 unités)Si Toyota est le deuxième constructeur le plus important sur notre marché, il ne le doit pas à la Mirai. La raison est fort simple : cette berline s’alimente à l’hydrogène, un carburant virtuellement inexistant au Canada. Cela dit, si on pouvait la ravitailler, la Toyota Mirai serait plus convaincante. Son style beaucoup plus équilibré que l’ancien modèle, sa plateforme à roues motrices arrière (courtoisie de la Lexus LS) et son autonomie électrique de plus de 600 km sont quelques cordes à son arc.
7. Fiat 500X (52 unités)La survie du Fiat 500X est à la fois un miracle et une mauvaise blague. Affublé d’une dépréciation et d’une réputation de fiabilité épouvantables, il s’offre à une gamme de prix indécente pour les prestation obtenues. L’an dernier à l’échelle nationale, le Fiat 500X a trouvé… 52 preneurs. Un record de méventes dans un segment où Hyundai a livré 25 000 Kona. Certes, c’est trois fois plus de Fiat 500X qu’en 2021. Mais trois fois plus de pas grand-chose, ça ne demeure pas grand-chose…
6. Lexus LS (39 unités)Après un départ en trombe au début des années 1990, la Lexus LS n’est plus la figure de proue qu’elle a déjà été dans le segment de la voiture de luxe. Autrefois le symbole ultime de fiabilité et de qualité dans l’industrie, la LS se voit aujourd’hui oubliée des acheteurs de grandes berlines, qui se font d’ailleurs de plus en plus rares. Les 39 nouvelles immatriculations en 2022 en attestent. Et d’ici à ce que Lexus commercialise une limousine électrique, la LS sera cantonnée au bas des chiffres de ventes.
5. Jaguar I-PACE (36 unités)Il est encore surprenant que Jaguar fût, en 2018, la première marque à rivaliser Tesla dans le domaine des VUS électriques. Mais l’audace initiale de la marque britannique semble avoir déserté depuis le lancement du I-PACE, car son évolution aura été lente. Cinq ans plus tard, sa fiche technique se trouve en retrait des derniers VUS électriques de luxe et il peine à suivre la cadence. La réputation de Jaguar comme constructeur très traditionnaliste ne l’a pas aidé non plus, bien qu’il soit au contraire très innovateur.
4. Maserati Quattroporte (33 unités)Abonnée fidèle aux palmarès de véhicules impopulaires, la Maserati Quattroporte a beaucoup souffert de la désaffection pour les grandes berlines de luxe, de ses hausses de prix fulgurantes et de sa grande ressemblance avec sa petite sœur Ghibli, qui partage l’essentiel de ses composantes. Avec 33 Quattroporte et 104 Ghibli vendues au Canada en 2022, Maserati ne pourra plus rester passive longtemps encore avec ses deux berlines, d’autant plus qu’elles ont dix ans bien sonnés. Les rumeurs veulent que les deux modèles fusionnent en 2024.
3. Jaguar XF (21 unités)La Jaguar XF peine à trouver son angle d’attaque parmi les berlines intermédiaires. Elle n’a pas le confort d’une Audi, la dynamique d’une BMW, le chic d’une Volvo ou d’une Genesis, le charme d’une Maserati ni le prestige d’une Mercedes-Benz. Son unique motorisation à 4 cylindres et ses options de personnalisation limitées s’inclinent devant la concurrence. Avec la mort annoncée de la sportive F-Type, Jaguar aura renié à une partie de son héritage et la XF sera l’unique descendante de sa longue lignée de berlines. Dommage…
2. Jaguar E-PACE (12 unités)Avez-vous déjà vu un Jaguar E-PACE sur la route ? À l’instar du Fiat 500X évoqué plus tôt, ce Jaguar s’inscrit dans une catégorie en vogue, celle des VUS sous-compacts. Pourtant, lors du premier trimestre de 2022, la marque n’a vendu aucun E-PACE. Et le reste de l’année n’a pas été très porteur avec seulement 12 unités écoulées. On peut accuser l’étroitesse de sa gamme et son image de marque peu percutante, mais aussi sa disponibilité à peu près nulle en raison des problèmes d’approvisionnement.
1. Hyundai Nexo (0 unités)En 2021, un seul Canadien s'est manifesté pour acheter un Hyundai Nexo. En 2022, personne ne l'a fait. Pourtant, sur papier, le Nexo existe bel et bien. Il peut être configuré et exploré en détail sur le site de Hyundai Canada et certains concessionnaires sont autorisés à en faire la vente. Mais ce VUS se bute au même problème que la Toyota Mirai : son mode d’alimentation à l’hydrogène restreint son utilisation au Canada, car les stations de ravitaillement pour ce carburant se font rares. En effet, dans la Belle Province, une seule est accessible au public (dans la ville de Québec) et on en recense quelques-unes en Colombie-Britannique.
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Source : GuideAutoWEb.com, par Nicolas Tardif
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