Top 10 : les véhicules les moins vendus au Canada en 2023

 

L’industrie automobile a repris du poil de la bête en 2023. À défaut d’atteindre les chiffres prépandémiques, les ventes de véhicules neufs ont bondi de 11,8% par rapport à 2022, qui s’est avérée l’année la plus creuse depuis la crise économique de 2009. Toutefois, si certains modèles ont profité de ce contexte porteur et ont eu la cote, d’autres ont plongé dans les abysses des palmarès de ventes.

En excluant les modèles arrivés ou abandonnés en cours d’année, ainsi que les exotiques hors de prix à la diffusion limitée, voici donc les dix véhicules les moins populaires au Canada en 2023.

 

10. Lexus RC (134 unités)

Hormis la sensationnelle RC F animée par le fabuleux V8 atmosphérique de 5 litres, ce coupé de Lexus n’a pas l’aspect déluré et prenant de ses rivales allemandes. Trop sages, les RC 300 et 350 (à moteur V6) sacrifient une part d’agrément de conduite au profit d’un assemblage sans faille. Encore jolie une décennie après son lancement, la Lexus demeurera aussi belle que fiable dans vingt ans. Un secret bien gardé, mais peu convoité par les amateurs de sportives qui achètent avec le cœur plutôt qu’avec la tête.

 

9. Audi A8 (80 unités)

En 2022, l’Audi TT occupait la 9ième position de ce palmarès. Or, ses ventes ont triplé en douze mois, la fin de sa production ayant probablement motivé les acheteurs à se procurer les dernières unités. Cette année, la neuvième place revient encore à Audi. La grande A8 se contente d’un rôle de figuration dans un segment qui a du plomb dans l’aile. Et avec son apparence sobre et son contenu technologique moins spectaculaire, elle n’a rien pour faire vaciller les BMW Série 7 et Mercedes-Benz Classe S.

 

8. Jaguar XF (49 unités)

Dans les prochaines semaines, la mythique F-Type s’éteindra. Et dès 2025, le fabricant britannique offrira une gamme entièrement électrique. Dans ce contexte morose, la XF deviendra l’ultime voiture de Jaguar à moteur thermique, marquant la fin d’un chapitre dans une longue histoire. Une conclusion discordante et navrante, cette berline n’étant plus que l’ombre d’elle-même et de ses devancières. Pour la suite, on ne peut qu’espérer des descendantes électrifiées distinctives et élégantes, pour honorer l’héritage de la marque en la matière.

 

7. Genesis G90 (47 unités)

Avec 47 nouvelles immatriculations en douze mois, il est inutile de vous dire que la G90 n’aspire pas à battre des records de popularité, mais plutôt à étaler le savoir-faire de Genesis. La limousine coréenne menace davantage la Lexus LS (sa seule rivale asiatique) que la Mercedes-Benz Classe S. Contrairement à l’Allemande, la G90 édifie sa conception du luxe sur la simplicité et la discrétion, plutôt que l’aspect clinquant de son chrome et une abondance titanesque de technologies.

 

6. Jaguar I-Pace (45 unités)

Alors que son agonie achève, on peut dresser le bilan de la première réplique au Tesla Model X. Certes élégant, audacieux et arrivé tôt dans la course à l’électrification, le I-Pace a toutefois stagné depuis 2018. Sa fiche technique, honnête à l’époque et à la remorque aujourd’hui, reflète ses chiffres de ventes. Ce VUS aura surtout constitué un laboratoire pour Jaguar et il s’inscrit sans doute dans la colonne des pertes. Et lorsqu’on constate la popularité du constructeur, on peut croire que cette colonne s’allonge…

 

5. Lexus LS (25 unités)

En 1989, Lexus a réussi son entrée dans le domaine du luxe de façon percutante avec la LS 400. Cette grande berline avait alors redéfini les critères de qualité d’une automobile prestigieuse, avec le soin maniaque apporté à l’insonorisation, au lustre de la peinture, à la fiabilité et à l’assemblage rigoureusement étroit, pour un prix défiant toute la concurrence européenne. Le slogan « La recherche incessante de la perfection » n’avait rien de prétentieux. Aujourd’hui, la Lexus LS est surtout à la recherche d’acheteurs…

 

4. Maserati Ghibli et Quattroporte (24 et 26 unités, respectivement)

On s’en doutait dans notre palmarès l’an dernier et Maserati a confirmé nos suspicions depuis. Les Ghibli et Quattroporte n’incarnent pas l’avenir de la marque au trident. La première entame sa tournée d’adieu et la deuxième subira une profonde transformation dans les prochains mois. On connait peu de choses de la nouvelle Quattroporte, mais on sait que ses dimensions feront le pont entre le modèle sortant et la Ghibli. Les motorisations thermiques et électriques cohabiteront aussi, mais le V8 de Ferrari ne sera plus qu’un souvenir, remplacé par le V6 maison baptisé Nettuno.

 

3. Jaguar E-Pace (22 unités)

Sans la bannière Land Rover et les véhicules d’occasion, les employés d’un concessionnaire Jaguar se tourneraient les pouces. Parmi les dix automobiles les moins populaires au pays, trois appartiennent à ce constructeur, dont le E-Pace. Pourtant, il s’inscrit dans une catégorie en vogue, celle des VUS sous-compacts. Un optimiste dirait que les 22 E-Pace écoulés en 2023 représentent un bond par rapport aux 12 ventes de 2022. Sauf que deux fois plus de pas grand-chose, ça ne demeure pas grand-chose…

 

2. Toyota Mirai (16 unités)

Jolie et élancée, la Mirai de deuxième génération paraît aussi bien qu’elle se comporte, fruit de sa plateforme empruntée à la Lexus LS. Alors qu’est-ce qui cloche avec cette voiture? Elle fonctionne à l’hydrogène, un carburant très cher et virtuellement inexistant. Pour 2024, Toyota retire la version Limited, entièrement équipée, dont la facture de 80 000 $ (frais inclus) s’avérait tout simplement prohibitive. Les acheteurs, au nombre de 16 l’an dernier (!), ont largement préféré la Mirai XLE, la seule éligible aux subventions de 12 000 $ pour les véhicules zéro émissions.

 

1. Hyundai Nexo (7 unités)

Au Canada, le seul modèle plus rare qu’un véhicule à hydrogène est… un autre véhicule à hydrogène. En l’occurrence, le Hyundai Nexo. Avec une seule station de ravitaillement au Québec et un réseau de distribution ténu en Colombie-Britannique, ce VUS presqu’impossible à alimenter ne présente aucun intérêt pour les acheteurs canadiens. Au total, sept Hyundai Nexo ont été immatriculés en 2023, dont trois pour une entreprise québécoise. Cela semble peu, mais c’est tout de même sept de plus que l’année précédente…



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Source :   GuideAutoWeb.com, par Nicolas Tardif
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