Le prix moyen des véhicules neufs atteint de nouveaux sommets au Canada, rendant les modèles abordables plus pertinents que jamais. Si les options deviennent de moins en moins nombreuses, le créneau des véhicules électriques peut toujours bénéficier des rabais gouvernementaux.
En ce sens, le Mazda MX-30 figure parmi les véhicules électriques les plus accessibles sur le marché et les délais d’attente sont moindres. En effet, son prix de départ est de 42 650 $ (PDSF), de sorte qu’il profite à la fois de la subvention provinciale (7 000 $) et fédérale (5 000 $). Certes, l’autonomie officielle de 161 km n’est pas attrayante, mais il faut le voir d’un autre œil.
Le MX-30 n’a pas la prétention de servir comme un véhicule principal, mais plutôt pour effectuer les déplacements quotidiens et nécessaires. Après tout, la moyenne du trajet domicile-travail est d’environ 25 minutes par jour au Canada. Cela correspond à quelques dizaines de kilomètres ou même moins. Il s’agit d’une tâche que le MX-30 peut accomplir sans problème, été comme hiver.
Citadin dans l’âme
Excellent en milieu urbain, c’est là que le MX-30 obtiendra les meilleurs scores en matière d’autonomie. Arrêts prolongés, trafic, basses vitesses et régénération lors du freinage sont les éléments clés pour une consommation énergétique adéquate. Les palettes au volant permettent de moduler les forces de ralentissement sans toutefois stopper complètement le véhicule. Bref, vous devriez être en mesure de faire grimper la distance maximale à 190 km (en conditions idéales).
Pour la conduite, le MX-30 reste fidèle à la philosophie de la marque. La direction est précise et ferme, alors que le bas centre de gravité et la faible masse favorisent une tenue de route exemplaire. Pour ce qui est du moteur, les 200 lb-pi de couple sont amplement suffisants pour effectuer de rapides déplacements en ville. À l’inverse, la cavalerie de 143 chevaux s’avère un peu juste sur l’autoroute et lors des reprises où il faut planifier ses manœuvres. En situation mixte, l’ordinateur de bord inscrivait 176 km d’autonomie (ou une consommation de 18,2 kWh/100 km) pendant nos tests estivaux.
Concernant la recharge, la puissance maximale de 40 kW est plus faible par rapport à celle de la concurrence. Malgré tout, le MX-30 ne requiert que 36 minutes pour regagner de 20 à 80% des électrons à l’aide d’une borne de 50 kW. En hiver, attendez-vous à une baisse de l'autonomie, soit entre 100 et 120 km approximativement.
Relativement pratique
Le format particulier de la carrosserie est dû aux portes antagonistes. Si l’attribut est sympathique, il comporte quelques points à souligner. D’abord, le seuil de porte intègre le pilier, ce qui nuit à la visibilité latérale arrière. Puis, l’accès à bord s’avère un peu limité, d’autant plus que le toit possède une légère inclinaison. Heureusement, le siège du conducteur incorpore deux boutons pour déplacer l’assise et le dossier dans le but de faciliter l’entrée et la sortie. Deux adultes peuvent s’installer sur la banquette pour de courtes distances, sachant que le dégagement pour la tête et la fenestration sont réduits. Pour sa part, le coffre détient un bon volume de chargement, alors que le compartiment de rangement sous le capot brille par son absence.
L’habitacle est bien fini et affiche une belle qualité de matériaux. La présentation épurée et linéaire comprend une instrumentation et un système multimédia aux interfaces simples, mais élégantes. Le second se contrôle par l’intermédiaire d’une molette et de boutons sur la console centrale. En général, cette configuration s’avère efficace, même si elle est moyennement conviviale à employer. Par ailleurs, toutes les commandes liées à la climatisation et au chauffage passent par un écran tactile de 7 pouces à l’ergonomie sans reproche. Pour ceux que ça intéresse, le MX-30 GT inclut une chaîne audio Bose à 12 haut-parleurs.
Et l’avenir du MX-30?
Si le Canada commercialise uniquement une motorisation électrique, il en va autrement pour l’Europe. Le Vieux Continent a droit à la version hybride rechargeable R-EV qui héberge une plus petite batterie et un moteur rotatif. Mazda Canada ne l’a pas importée puisque la marque désire se concentrer sur les besoins des clients en matière d’électrification. Par conséquent, le CX-90 et le nouveau CX-70 conviennent mieux aux demandes des consommateurs et proposent tous les deux des motorisations hybrides. Pour sa part, le CX-50 se dotera également d'une technologie hybride en 2025.
Pour ce qui est du futur du MX-30, nos voisins du Sud l'ont abandonné après seulement deux années, tandis qu’il continue sa besogne au Canada. Mazda a écoulé 255 unités depuis le début de l’année 2024 (de janvier à juin), alors que le constructeur en a vendu 148 en 2021, 812 en 2022 et 314 en 2023. Bref, ces chiffres présagent un avenir incertain pour le petit VUS électrique japonais. Nous le découvrirons en temps et lieu!
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------ Source : GuideAutoWeb.com, par Dominic Boucher ------