Le constructeur allemand Alpina Automobiles, ou Alpina Burkard Bovensiepen GmbH pour les intimes, est passé maître dans l’art de concevoir et de construire des variantes plus évoluées de modèles BMW.
Avec la nouvelle B8 Gran Coupé, reposant sur la base d’une BMW M850i Gran Coupé, la célébrissime marque allemande propose à la fois une variante qui est plus axée sur le confort et plus discrète côté look qu’une M8 Gran Coupé, sans toutefois négliger la performance.
La carte de l’exclusivitéAlpina joue la carte de l’exclusivité avec deux couleurs spécifiques à ses modèles, soit le bleu Alpina métallique et le vert Alpina métallique habillant notre voiture d’essai. Par rapport à la M8, la B8 se singularise aussi par ses prises d’air spéciales à l’avant, son bouclier siglé Alpina, ses jantes forgées de 21 pouces à 20 rayons typiques de la marque depuis 1971, ses étriers de frein Brembo peints en bleu et ses quadruples tuyères d’échappement.
Au premier coup d’œil, l’Alpina B8 se montre un peu plus sobre qu’une BMW M8, qui affiche sa sportivité sans retenue. Les seules identifications BMW présentes sur la carrosserie sont les deux Roundel sur le capot et le coffre, et c’est le même scénario dans l’habitacle où c’est le logo Alpina qui orne le volant et la molette rotative du système de télématique iDrive, en plus de figurer sur une plaque apposée sur la console centrale.
Les modifications apportées par Alpina ne sont pas qu’esthétiques, loin de là. Moteur, boîte de vitesses, échappement et liaisons au sol ont été revus par les ingénieurs de ce petit manufacturier qui compte moins de 300 employés.
Ainsi, le V8 biturbo de 4,4 litres développe 612 chevaux, juste cinq de moins qu’une BMW M8. Par contre, le couple est en hausse à 590 livres-pied, soit 37 de mieux. De plus, le couple maximal est disponible dès 2 000 tours/minute, et le rouage intégral assure une motricité optimale en toutes circonstances. Tout cela fait en sorte que l’Alpina B8 fait preuve d’une fluidité déconcertante, que ce soit en ville ou sur les routes secondaires.
Les ingénieurs ont également revu les calibrations de la boîte à huit rapports provenant de l’équipementier ZF pour rendre les passages des rapports à peine perceptibles. Bref, concernant les performances, l’Alpina B8 est impériale, et sa conduite est encore plus souple et fluide que celle d’une M8.
Une suspension absolument génialeL’as dans la manche de cette B8, et aussi de toutes les créations d’Alpina, c’est le comportement routier qui assure une excellente dynamique sans pour autant sacrifier le confort. Si on la compare aux voitures M de BMW, l’Alpina réussit l’exploit d’offrir une tenue de route de premier plan et un confort bonifié, ce qui rend la conduite nettement plus agréable lorsque le mode Comfort Plus est sélectionné.
De ce côté, la B8 impressionne grandement et se distingue par sa grande homogénéité, la direction active aux quatre roues travaillant de concert avec le différentiel à glissement limité et la suspension active pour garantir un comportement absolument exemplaire. Un véritable charme.
On peut cependant relever quelques bémols. La sonorité du V8 biturbo n’est pas aussi présente qu’on le souhaiterait en mode Sport et le poids très élevé de l’Alpina B8 n’aide évidemment pas à réduire la consommation d’essence, surtout lorsque l’on exploite un tant soit peu son potentiel de performance délirant.
Le prix de départ de la BMW Alpina B8 est fixé à 159 900 $, et la facture de notre modèle d’essai s’élevait à 176 650 $ en raison de l’ajout de quelques options. Du nombre, relevons l’ensemble de systèmes avancés d’aide à la conduite (2 500 $), l’habitacle recouvert de cuir Merino (4 500 $), ainsi que la chaîne audio Bowers and Wilkins Diamond Audio (4 900 $), entre autres. Si vous êtes d’avis qu’il est presque indécent de facturer des options sur une voiture dont le prix de base frise les 160 000 $, bienvenue dans le club!
Après la berline B7 et le VUS XB7 déjà commercialisés chez nous, la B8 permet à Alpina de compléter son offre avec cette berline aux allures de coupé qui s’adresse à une clientèle de connaisseurs et qui est dotée d’un cachet exclusif. En effet, il est très rare de croiser une Alpina sur la route, la marque ne produisant qu’aux alentours de 1700 véhicules par année pour le marché mondial.
À ce titre, on peut justement prétendre qu’une Alpina devient presque plus exclusive qu’une Ferrari! Donc si vous en apercevez une dans le paysage automobile, précipitez-vous au dépanneur et dites, comme dans la pub télé, «je vais te prendre un 6/49! ».
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Source : GuideAutoWeb.com, par Gabriel Gélinas
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