Il y a précisément quinze ans, Mazda débarquait avec un premier véhicule utilitaire intermédiaire à trois rangées, le CX-9. S’il était d’abord équipé d’un moteur V6, celui-ci a été remplacé par un moteur turbocompressé à quatre cylindres en 2016.
Depuis ce temps, Mazda continue de commercialiser le CX-9, qui aurait besoin d’une bonne mise à jour pour bien se mesurer aux ténors de sa catégorie.
Durant l’hiver, Le Guide de l’auto a mis à l’essai le Mazda CX-9 Signature sur les routes du Québec.
Peu d’avantages par rapport à un V6Comme mentionné ci-haut, le Mazda CX-9 d’actuelle génération est doté d’un moteur turbocompressé à quatre cylindres de 2,5 L. Baptisée Skyactiv-G, cette mécanique développe 250 chevaux et un couple de 320 livres-pied à condition de l’alimenter avec de l’essence à indice d’octane 93, autrement dit, du super. Si l’on utilise de l’essence régulière à indice d’octane 87, la puissance et le couple sont respectivement réduits à 227 chevaux et 310 livres-pied.
Cette mécanique est à sa place avec les autres produits de la gamme Mazda, mais elle n’est pas totalement adaptée au CX-9. Dans ce cas-ci, faire appel à une cylindrée plus petite ne change pas grand-chose, parce que l’écart entre le litre d’essence ordinaire et le super est généralement de quelques dizaines de cents, ce qui a pour effet d’augmenter considérablement les coûts d’utilisation du véhicule.
Au terme de notre essai de plus de 500 kilomètres, l’ordinateur de bord affichait une moyenne de 12 L/100. De son côté, Ressources naturelles Canada annonce une consommation moyenne de 10,5 L/100 kilomètres.
Le CX-9 consommera donc généralement un peu moins que des modèles rivaux équipés d’un V6, mais ceux-ci se contentent d’essence ordinaire. Il n’y a donc pas vraiment d’avantage à offrir une telle motorisation sous le capot du CX-9.
Et ça, c’est sans parler de la capacité de remorquage qui est inférieure à une majorité de concurrents. Si les Honda Pilot, Kia Telluride et Ford Explorer peuvent aisément tirer une charge de 5 000 livres, le CX-9 ne peut tracter que 3 500 livres. Certes, le CX-9 n’est pas conçu comme véhicule pour les ouvriers de la construction. Or, il n’est pas rare que les consommateurs à la recherche de ce type de véhicule aient une roulotte ou un bateau à tirer. CX-9 perd donc des points à ce chapitre par rapport à la concurrence.
Alors que les Ford Explorer et Toyota Highlander se distinguent des autres joueurs du segment en proposant notamment une motorisation hybride, ce n’est pas le cas chez Mazda. Hélas, le constructeur japonais a des croûtes à manger en matière d’électrification des transports.
Cela étant dit, la conduite du Mazda CX-9 est globalement agréable. Bien que sa transmission automatique à six rapports n’ait rien de révolutionnaire, elle travaille efficacement. Si l’effet « vroom vroom » n’est pas bien ressenti au volant du CX-9, on remarque que sa direction est relativement précise et que sa conduite se rapproche davantage de celle d’une voiture que d’un camion. Tout est en douceur.
Vivement un peu de changementComme nous le mentionnions plus haut, la génération actuelle du Mazda CX-9 est débarquée sur nos routes en 2016. Malgré quelques mises à jour à jour apportée en milieu d’année 2021, le temps commence à faire son œuvre.
Son habitacle demeure soigné et les matériaux utilisés sont chics et de bon goût, mais le tout est vieillissant. On ne peut passer sous silence son système d’infodivertissement qui, au moins inclut Apple CarPlay et Android Auto, mais qui est dépassé. Mazda s’entête à forcer les utilisateurs à contrôler le système à l’aide d’une roulette-bouton plutôt que de proposer un écran tactile. Bref, on est dû pour du nouveau. La bonne nouvelle, c’est que le changement est attendu pour bientôt.
L’automne dernier, le constructeur japonais a présenté son plan en matière de VUS pour les prochaines années. C’est dans cette foulée qu’a été dévoilé le CX-50 2023. Du même coup, Mazda évoquait l’arrivée prochaine de deux VUS intermédiaires supplémentaires : le CX-70 ainsi que le CX-90. Ce dernier sera doté de trois rangées, ce qui annonce, par conséquent, la mort imminente du CX-9 de génération actuelle.
Six ou sept passagersLes versions les plus cossues de la gamme du CX-9 portent les appellations Kuro et Signature. Celles-ci ne peuvent accueillir que six occupants, au lieu de sept comme c’est cas avec les autres moututures. En effet, à la seconde rangée, on retrouve deux sièges capitaine séparés par une console. Autrement dit, si cinq personnes doivent monter à bord, ce qui devrait être courant si vous achetez un VUS de cette taille, vous serez forcé de laisser la troisième rangée en place. Et lorsque celle-ci est en place, l’espace de chargement est considérablement réduit.
Dans le cas des versions GS, GS-L et GT, on profite d’une banquette à trois places à la deuxième rangée, ce qui est plus pratique, mais moins séduisant.
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Source : GuideAutoWeb.com, par Germain Goyer
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